Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

220 postes abolis chez Québecor Média

220 postes abolis chez Québecor Média

Un peu plus de six mois après avoir débranché sa chaîne économique et restructuré l'Agence QMI, Québecor Média a annoncé mercredi l'abolition de 220 postes, dont 125 au sein du Groupe TVA.

Ces licenciements, qui représentent environ huit pour cent de l'effectif, concernent principalement des postes de cadres, de professionnels ainsi que de soutiens administratifs.

En dépit des mesures similaires déployées au cours des derniers trimestres, l'entreprise doit poursuivre sa restructuration en raison des "grands bouleversements" qui affectent l'industrie, a indiqué la présidente et chef de la direction de Québecor Média, Julie Tremblay.

"Force est de constater que nous devons poursuivre cette transformation afin de continuer à réduire les coûts liés à nos structures, souligne-t-elle, par voie de communiqué. Même si l'abolition de postes était nécessaire dans le cadre de la transformation en cours, il s'agit toujours d'une décision très difficile à prendre."

La grande majorité des personnes licenciées sont déjà partis, a indiqué la société par courriel, sans toutefois préciser l'ampleur des économies générées par cette restructuration. Au terme de cette nouvelle réduction d'effectif, la division médiatique de Québecor compte environ 2580 employés.

L'abolition des 125 postes chez Groupe TVA (TSX:TVA.B) n'aura "aucun impact sur les salles de nouvelles ou sur la couverture de l'information" au Québec, s'est limité à dire l'entreprise, refusant de fournir plus de détails entourant les répercussions sur ses différents secteurs d'activité.

Étant donné que le couperet est récemment tombé au sein de conglomérats comme Rogers (TSX:RCI.A) et Bell (TSX:BCE), Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux, ne s'est pas dit surpris des licenciements annoncés chez Québecor Média.

"Ces entreprises doivent assumer l'érosion des revenus publicitaires, a-t-il expliqué, au cours d'un entretien téléphonique. Dans le secteur de la télédiffusion, nous ne sommes plus en croissance."

Pour les six premiers mois de l'exercice, le secteur des médias de Québecor (TSX:QBR.B), qui doit divulguer ses résultats du troisième trimestre, jeudi, a dégagé des revenus de 450,3 millions $, en baisse de 3,5 pour cent par rapport à la même période en 2015. Dans le secteur de la télédiffusion, la baisse des recettes a été de 3,1 millions $, ou 1,4 pour cent.

Par ailleurs, dans le cadre d'une réorganisation interne, TVA Publications cessera de publier les magazines "Chez soi" et "Tellement bon", afin de mettre l'accent sur ses "marques phares". En date du 30 juin, le tirage de ces deux publications, selon l'Alliance for audited media, était respectivement de 56 723 et 14 214 exemplaires.

L'an dernier, Québecor Média avait mis fin à la publication de six magazines, dont les titres bien connus "Le Lundi" ainsi que "MOI & cie".

Puisque le conglomérat s'est également délesté de ses journaux hebdomadaires en les vendant à TC Transcontinental (TSX:TCL.A), M. Yaghi ne s'attend pas à d'autres restructurations importantes à court ou moyen terme.

"Je crois que le gros ménage a déjà été fait, affirme l'analyste de Desjardins Marchés des capitaux. Peut-être que des chaînes spécialisées non rentables pourraient être à risque."

De plus, Québecor Média affirme que ses "ventes locales", dont celle des journaux, relèveront désormais de la Régie publicitaire déjà en place, qui gérait déjà les ventes nationales des journaux, sans toutefois fournir plus de détails sur les répercussions de cette décision.

Les licenciements massifs annoncés chez Québecor surviennent une journée après que le couperet est tombé au sein d'autres médias québécois.

Chez Transcontinental, le journal spécialisé Les Affaires passera de 42 à 28 numéros par année, ce qui entraînera l'abolition de neuf postes dans les secteurs des ventes, à la correction ainsi qu'à la production. Ces pertes d'emplois seront toutefois compensées par un nombre équivalent d'embauches dans son secteur dédié à l'organisation d'événements. Auparavant, le journal publiait annuellement 52 numéros.

De son côté, La Presse a indiqué que trois postes seraient abolis

à la photo ainsi qu'à la vidéo et que cinq employés surnuméraires affectés à la production ainsi qu'à la vidéo perdraient leur emploi après le 31 décembre.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.