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24h de notre vie quotidienne en 2025 (selon les experts)

24h de notre vie quotidienne en 2025 (selon les experts)
Oct 2006
Jeremy Woodhouse via Getty Images
Oct 2006

À quoi ressemblera le monde dans 10 ans? Cet exercice périlleux de prédiction est un classique de la prospective. Et qui de mieux pour y répondre que des spécialistes de la question? C'est la réflexion qui a mené le World economic forum à interroger, en mars dernier, 800 experts et autres présidents de sociétés spécialisées dans les nouvelles technologies.

L'ONG a ensuite compilé ces réponses en septembre et a couché sur papier une liste des évolutions les plus probables de notre société dans les 10 années à venir. Le HuffPost s'est essayé à imaginer la journée type d'un féru de nouvelles technologie dans ce monde futuriste. Derrière chaque prédiction, les chiffres entre parenthèses montrent le nombre d'experts persuadés que ce changement aura lieu d'ici à 2025*. Bien entendu, il y a de grandes chances pour que dans 10 ans, on se moque éhontément de ces estimations (et de cet article).

7h23

Tout commence par une simple vibration. Puis, c'est au tour d'un deuxième sens d'être stimulé, par un bip léger mais audible. C'est l'heure du réveil pour Luc. mais s'il ouvre les yeux à 7h23, ce n'est pas vraiment qu'il l'a choisi. Voilà déjà quelque temps que le jeune homme a délégué cette tâche à son bracelet connecté.

Celui-ci, en analysant ses cycles de vie et de sommeil, choisit le bon moment pour réveiller Luc, afin de lui éviter un réveil difficile. De ce point de vue, la promesse n'est pas vraiment tenue. Malgré toute la bonne volonté technologique, le réveil semble rester pour certains invariablement désagréable.

Comme une personne sur dix, Luc dispose d'un accessoire ou d'un vêtement connecté à Internet (91%). A vrai dire, c'est loin d'être le seul objet qui le relie aux plus de 7 milliards d'êtres humains connectés à internet, soit neuf personnes sur 10 (78,8%).Il est loin le temps du lycée, dix ans plus tôt, où Luc accédait à Facebook par son smartphone, son ordinateur et sa tablette.

8h00

Rien que dans son appartement, Luc dispose d'une bonne douzaine d'objets connectés, d'une manière ou d'une autre, au réseau mondial. Il ne passe d'ailleurs pas 5 minutes ce matin sans interagir avec l'un d'eux. Le frigo dans lequel il prend son lait et le micro-onde qui le lui réchauffe à la température souhaitée, le thermostat qui a sensiblement augmenté le chauffage juste avant son réveil ou encore l'ampoule qui l'a éclairé doucement pour ne pas l'agresser.

Tous ces objets font partie du billion (un millier de milliards) de bidules plus ou moins utiles, mais tous raccordés (89%). Plus de 140 par personne en moyenne, même si la majorité sert les entreprises et non les particuliers. Et derrière, ce sont également des millions de données personnelles qui transitent.

Mais tout ça, Luc n'y pense pas vraiment quand il se prépare: cela fait partie de son quotidien. Ce à quoi il pense, plutôt, c'est qu'il aimerait bien faire partie des chanceux qui possèdent une voiture totalement autonome. Aux Etats-Unis, 10% du parc automobile est déjà composé de ces véhicules qui n'étaient encore qu'en phase de test 10 ans plus tôt (78%).

8h35

Problème: son salaire d'auditeur financier débutant ne lui permet pas encore de s'acheter un tel bijou. Alors au lieu de ça, comme des millions de personnes, Luc prend les transports en commun. Dans le métro il tombe sur un article qui lui redonne le sourire: une société vient de lancer la production de la première voiture imprimée en 3D (84%). Des voitures ultra personnalisables et moins chères, voilà qui donne envie.

Alors qu'il s'apprête à éteindre son smartphone, un "Lire aussi" l'interpelle: la première transplantation réussie d'un foie imprimé en 3D (76%). N'ayant pas le temps de regarder l'émission en question, il la stocke sur le cloud, dans son espace de stockage illimité. Illimité car financé par la publicité ciblée, élaborée en fonction des informations stockées (91%).

En sortant du métro et en arrivant à son bureau, Luc pense à la fameuse "3e révolution industrielle", prédite il y a plus de 10 ans, qui devait passer par l'imprimante 3D. Pour l'instant, ce n'est pas encore ça, mais les progrès continuent jour après jour. Et il faut dire qu'au quotidien, les objets imprimés sont devenus de plus en plus courants. Son pot à crayon, posé sur son bureau, entièrement personnalisé, a été par exemple commandé sur Internet et imprimé en 3D. C'est le cas d'environ 5% des produits manufacturés de consommation courante (81%).

9h05

Bref, il est temps de travailler. Luc chausse donc ses lunettes et s'empare de son dossier bleu, qu'il doit traiter pour lundi matin sans faute. En compulsant le dossier, les feuilles de papier prennent vie grâce aux lunettes augmentées qu'il porte, comme une personne sur dix (84%). Elles lui facilitent son travail et il en est très satisfait, même si... Même si elles lui font un peu peur.

Pas ces lunettes en soi. Mais cette insertion constante de la technologie dans son travail. D'outils, les machines pourraient elles passer au stade de remplaçants? C'est une vieille rengaine qu'on entend depuis le début du XIXe siècle et les luddites qui se révoltèrent contre les métiers à tisser, mais aujourd'hui, la menace est tangible pour Luc.

Il le sait, près d'un tiers des audits d'entreprise sont réalisés par des intelligences artificielles, de simples programmes qui s'occupent de tout vérifier en récoltant tout un tas d'informations (75%).

18h30

Une fois sa journée de travail finie, Luc ne pense plus consciemment à ses soucis. Jusqu'à son passage par la pharmacie. Il se rappelle avoir vu aux infos que les Etats-Unis ont autorisé récemment la création d'une pharmacie tenue par un robot (86%). En souhaitant une bonne soirée à son pharmacien, il se dit qu'il n'est pas le seul à avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Alors qu'il se dirige vers son domicile, Luc reçoit un coup de fil d'un ami lui proposant de sortir boire un verre. Surtout, il voudrait lui parler de son dernier joujou: un téléphone-implant. Si Luc sait que ce petit bijou est sorti il y a peu (81%), il n'est clairement pas prêt à sauter le pas pour le moment.

19h15

Avant d'en finir avec cette journée, Luc passe au courrier: dedans, une lettre provenant de la mairie: un agent est passé pour le recensement. Il lui faut remplir tout un tas de documents sur sa situation. Ayant horreur de la paperasse, Luc se dit, un peu méchamment, que s'il y a bien un métier à remplacer, c'est celui de recenseur! Il a d'ailleurs entendu dire qu'un pays (lequel? Cela ne lui revient pas) a abandonné le recensement au profit de l'analyse des "big-datas" (82%), ces millions de données qui, comparées, analysées, donnent accès à des informations sans précédent sur la population. Pour le meilleur et pour le pire.

* Le chiffre en question correspond au pourcentage d'experts estimant que ce changement aura lieu dans moins de 10 ans, à l'exception de ceux estimant que ce changement n'arrivera jamais, précise l'étude. Nous avons choisi de ne pas prendre en compte les changements technologiques pour lesquels plus de 10% des sondés pensaient qu'ils n'auraient jamais lieu.

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