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3 questions où la peur devient reine de nos pensées

Vivre nos transitions comme elles ont besoin d'être vécues, c'est accueillir la vie qui s'exprime en nous.
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Young woman looking over window pane holding coffee. Thoughtful woman thinking and looking away while drinking hot tea. Woman in warm sweater looking outside window while drinking tea at morning.
Getty Images/iStockphoto
Young woman looking over window pane holding coffee. Thoughtful woman thinking and looking away while drinking hot tea. Woman in warm sweater looking outside window while drinking tea at morning.

Je vous propose une réflexion sur 3 questions qui me sont souvent posées de différentes façons. Elles parlent de courage, de détermination, d'indécision.

J'ai récemment perdu mon emploi et je ressens très peu de courage pour affronter ma réintégration au marché du travail. Est-ce normal?

Je dirais même que c'est tout à fait sain! Lorsqu'on est en période de transition, tout autour de soi semble chaotique. Mais rassurez-vous, dans le plus manifeste chaos subsiste un grand ordre. Avez-vous déjà vu l'image d'une nébuleuse? Ce vaste nuage de gaz et de poussières interstellaires présente une allure plutôt trouble. Pourtant, au cœur de la nébuleuse, s'apprêtent résolument à naître des millions d'étoiles. Des étoiles déterminées à prendre leur place dans l'univers.

Vivre nos transitions comme elles ont besoin d'être vécues, c'est accueillir la vie qui s'exprime en nous.

Il importe donc de faire le deuil d'un environnement professionnel avant d'en joindre un nouveau. Ce temps qui prend l'allure d'un vide est véritablement « écologique ». En ce sens qu'il respecte l'équilibre naturel de notre corps-esprit. Lorsqu'il est habité, vécu et accepté, le vide devient un espace riche en possibilités. Habiter le vide et son apparent chaos, c'est dire « oui » à la nouveauté et au changement. Le vide est un espace préalable au plein et à une possibilité de plénitude. Nous sommes des êtres humains, pas des automates programmables. Vivre nos transitions comme elles ont besoin d'être vécues, c'est accueillir la vie qui s'exprime en nous.

Le courage de s'y mettre, d'envisager un retour au travail, de faire face à de nouveaux projets ou de réaliser de nouveaux défis redevient manifeste quand le vide a été épongé. Puisque vous évoquez le mot « courage » pour expliquer votre manque de détermination, sachez que le courage ne vient pas avec le fait d'être déterminé. Le courage, c'est de continuer à avancer vers ce qui vous fait peur, vers ce nuage placé droit devant vous.

Lorsque vous aurez fait le deuil de votre dernier emploi, un ordre dynamique entraînera votre détermination à reprendre votre place sur le marché du travail. Je vous invite à profiter de cette période transitoire pour :

  • écrire une lettre d'adieu à votre ex-employeur. Ensuite, brûlez-la, enterrez-la ou inventez votre propre rite de passage;
  • faire le bilan de vos compétences, pour retracer vos « bons coups »;
  • réapprendre à « parler de vous ». Par exemple, faites comme si vous aviez un correspondant à l'autre bout de la planète à qui vous devez vous présenter. Profitez-en pour mettre en valeur la personne que vous êtes dans les meilleurs aspects de votre personnalité;
  • dresser le plan d'un nouveau projet professionnel : sur lesquelles de vos forces souhaitez-vous désormais mettre l'accent? À quel type d'employeur vous plairait-il d'offrir vos services?
  • élaborer un nouveau CV marketing (votre offre de service) adapté à l'image des services sur lesquels vous souhaitez miser.

C'est ensuite que vous prendrez la décision de foncer...avec détermination!

J'occupe le même emploi depuis bientôt quatre ans. Je stagne et n'y trouve pas mon compte. Seul le salaire en vaut la peine. Comment pourriez-vous me convaincre de quitter mon poste actuel pour réaliser un projet qui me tient à cœur?

Comment pourrais-je vous convaincre de passer à l'action si, pour l'instant, vous n'y êtes pas résolu? Personne ne peut vous convaincre d'avancer dans une direction que vous n'aurez pas vous-même choisie. De plus, je crois qu'il ne serait guère stratégique de quitter votre emploi sans planifier votre départ, c'est-à-dire sans avoir procédé à l'articulation de votre projet et entrepris les étapes préliminaires conduisant à sa réalisation.

Seul un projet suffisamment significatif vous rendra déterminé à quitter votre emploi.

Puisque l'attitude de l'entrepreneur guide la plupart de mes réponses, il importe d'ajouter que l'entrepreneur qui a un projet qui lui tient à cœur calcule, en tout temps, les risques entourant ses décisions. En conséquence, si vous avez un projet que vous caressez depuis quelque temps, saisissez l'occasion de l'élaborer au mieux. Seul un projet suffisamment significatif vous rendra déterminé à quitter votre emploi. En prenant le temps de bien l'articuler, vous saurez rapidement si vous faites bonne ou fausse route.

Si vous stagnez ou ne trouvez pas votre compte dans votre emploi actuel, je vous encourage fortement à investir du temps vers de nouveaux objectifs, car si vous ne le quittez pas de vous-même, il y a fort à parier que quelqu'un s'en chargera à votre place prochainement. Sachez d'abord ce que vous voulez vraiment. C'est ensuite que vous serez déterminé à prendre les mesures nécessaires pour améliorer la qualité de votre vie professionnelle.

Comment savoir ce que je veux dans ma carrière quand il y a de si nombreux choix, possibilités et intérêts? Choisir une option, c'est en éviter plusieurs autres. Comment me sortir de ce labyrinthe?

Avez-vous déjà ramassé des coquillages sur une plage? Au gré d'une marche sur la grève, on en voit plusieurs. On se penche çà et là pour en prendre un qui nous attire particulièrement. Notre marche se poursuit, et on en ramasse un autre. Au bout d'une heure, on a les poches pleines. On ne peut plus en ajouter un seul. C'est alors qu'on décide de s'asseoir un instant pour vérifier notre cueillette et réviser notre choix face à l'un ou l'autre de ces coquillages.

On remarque que, dans l'ensemble, il n'y en a que quelques-uns qui se démarquent véritablement des autres. De plus, on note qu'ils ne sont pas tous aussi beaux qu'on l'a cru au moment où on les a ramassés. Une évaluation critique de notre cueillette de coquillages nous amène finalement à n'en retenir qu'un seul. Celui qu'on aura choisi avec discernement parmi tous les autres...c'est celui-là seulement qui aura le privilège de devenir votre porte-bonheur!

C'est en cheminant qu'on arrive à voir « vraiment » la route à prendre. Bonne cueillette!

Avril 2018

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