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4 entrepreneures québécoises qui n'ont pas froid aux yeux

4 entrepreneures québécoises qui n'ont pas froid aux yeux

Isabelle Landry-Larue, Clip 'n climb

Un coup de coeur. C'est tout ce qu'il a fallu à Isabelle Landry-Larue pour convaincre son conjoint de faire comme elle et de tout laisser tomber (de bons emplois et une entreprise en traduction qui fonctionnait bien) pour se lancer en affaires. Après un baccalauréat en biologie moléculaire, un certificat en gestion des opérations et de la production des HEC, une expérience de restructuration de département, des études en traduction, un démarrage d'entreprise et une formation d'instructeur chez Cardio Plein Air en poche, elle avait tout le bagage nécessaire pour réaliser son rêve: devenir Vice-présidente de sa propre entreprise, le centre d'escalade Clip 'n climb de Laval.

«En allant chez Clip 'n climb à Gatineau, je me suis dit qu'il fallait absolument ce genre d'endroit dans la région montréalaise. Mon mari et moi avions toujours caressé le rêve d'avoir notre entreprise. Nous nous sommes renseignés auprès du franchiseur néo-Zélandais et avons préparé notre plan d'affaires. Avec ma passion et la rigueur de mon associé, nous avons convaincu nos partenaires d'embarquer dans notre projet.»

Poussée par un brin de folie, beaucoup de courage, une grande détermination et une tendance à imaginer très clairement ses rêves, Isabelle s'est rendue là où elle le souhaitait.

«En voyant chaque jour des jeunes et des moins jeunes relever des défis et se surpasser, dans un fabuleux environnement et avec une équipe d'instructeurs géniaux, je me rends compte que c'est exactement ce dont j'avais rêvé. J'envisage actuellement un projet de conditionnement physique de groupe: le développement de Clip 'n climb Fit. Nous ouvrirons aussi idéalement deux autres centres Clip 'n climb bientôt.»

Le couple d'entrepreneurs se doit aussi de coordonner sa vie de famille (ils ont trois filles de 14, 11 et 5 ans) à ce projet d'affaires.

«En tant que femme, la crédibilité, la maternité, et le choix de style de vie (avoir confiance d'être une bonne mère et une bonne entrepreneure) sont vraiment très exigeants. Je viens de joindre le réseau des femmes d'affaires du Québec et je sens que de discuter d'enjeux entre femmes sera très enrichissant.»

Mariève Paradis, Planète F

Mariève Paradis est une touche-à-tout. Après des études en théâtre et en communication, elle a oeuvré dans le monde des médias à titre de recherchiste et de journaliste. Puis, elle a eu envie de pousser plus loin la réflexion sur certains enjeux de société. Avec son amie journaliste Sarah Poulin-Chartrand, la jeune mère a imaginé un magazine web indépendant sur abonnement qui allait voir le jour le 24 avril 2014 sous le nom de Planète F.

«Planète F souhaite aborder les sujets controversés, stimuler la réflexion et offrir des débats sur des enjeux de société qui touchent la famille dans un contexte approfondi. Le contenu est créé par des journalistes professionnels. L'indépendance journalistique, la rigueur et l'éthique sont au coeur de notre mission.»

«Ma mère est décédée subitement en pleine campagne kickstarter (la campagne de financement que le duo a entreprise en octobre 2013). Un gros coup dur que j'ai pourtant vu comme un appel à suivre mes rêves. Ça a confirmé que Planète F allait être ma raison de vivre et de me réaliser. C'est le petit coussin que ma mère m'a laissé qui me permet de travailler à temps plein sur Planète F jusqu'à ce que celui-ci soit rentable.»

Selon Mariève, le milieu du web et des «starts-up» se veut beaucoup «une affaire de gars.» «Il y a peu de femmes à la direction de médias au Québec et encore moins sur le web. C'est difficile d'être perçue comme une entreprise crédible. On parle souvent de notre "projet" alors que d'autres entrepreneurs sont considérés comme des PDG même s'ils démarrent à peine. Par contre, cela nous pousse à travailler encore plus fort et à nous dépasser.»

La persévérance, l'optimisme, la confiance en soi, le fait d'être passionné (la base du succès selon elle) et d'être bien entouré sont des qualités que se doivent de posséder les femmes qui désirent se lancer en affaires.

«La patience est aussi de mise. On a l'impression que ça n'avance pas, même si on travaille comme des fous. Alors il faut regarder en arrière, et voir tout ce qu'on a accompli. Je pense que pour être entrepreneure, il faut avoir l'optimisme tatoué sur le coeur.»

Planète F magazine sur Facebook

Agathe Tupula Kabola, Clinique Proaction

Diplômée à la maîtrise en orthophonie et membre de l'Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec, Agathe Tupula Kabola détient aussi une certification clinique d'Orthophonie et Audiologie Canada. Après avoir exercé en pratique privée ainsi qu'à l'Institut Raymond-Dewar, elle fonde, en 2012, la Clinique multithérapie Proaction, une clinique proposant un accès aux services de soins paramédicaux (orthophonie, ergothérapie, psychologie, psychoéducation) et une prestation de soins et de services axés sur l'individu et sa famille.

«Être près des gens, appuyer les familles aux prises avec une personne vivant avec un handicap et les aider à avoir accès rapidement aux services dont ils ont besoin était la vision du service que je désirais offrir. J'ai réuni sous un même toit une quinzaine d'experts partageant les mêmes valeurs de respect, d'entraide, de professionnalisme, d'innovation, de plaisir au travail et d'approche familiale.»

En introduisant de nouveaux moyens d'intervention (comme la télé-orthophonie) et de communication (tels le blogue et les réseaux sociaux), elle arrive à sensibiliser les familles et les intervenants tout en leur offrant conseils et trucs pratiques pour mieux les outiller à faire face aux troubles du langage. Sa clinique est active auprès d'organismes gouvernementaux et privés tels des écoles, des garderies, la CSST et des organismes communautaires.

Selon elle, les défis ne manquent pas lorsqu'on décide de se lancer en affaires. «Le premier est simplement d'écouter son intuition et de lancer son entreprise. Apprivoiser les incertitudes et ne pas attendre que tout soit parfait pour réaliser les premières actions qui mènent à la création de son entreprise. Il faut accepter que le projet se développe progressivement. Il faut aussi apprendre à déléguer, accepter de ne pas tout faire soi-même.»

Son succès, elle affirme le devoir à une équipe extraordinaire, à sa capacité de sortir de sa zone de confort et au fait que la clinique vienne «combler le vide laissé par le désengagement du système public en accélérant l'accès aux soins.»

«Cela est particulièrement vrai pour les enfants qui doivent attendre des mois, voire des années, avant d'obtenir des services de réadaptation. Je me suis lancée en affaires avec l'idée d'améliorer le sort des familles aux prises avec ces difficultés. À la base, la première raison qui motive le lancement d'une entreprise devrait être le fait de pouvoir répondre à un besoin.»

Clinique Proaction sur Facebook

Thara Tremblay-Nantel, Thara Communications

Thara Tremblay-Nantel rêvait tout d'abord de devenir animatrice télé. Après des études en communications puis en communications, publicité et relations publiques, elle a un gros coup de cœur pour le domaine des relations de presse. Quatre emplois en relations publiques et un cours de lancement d'entreprise plus tard, elle fait le grand saut et lance Thara Communications.

«J'ai deux compagnies: Thara Communications qui est une boîte de communications dynamique offrant des services de relations de presse, rédaction, stratégie de communication et animation corporative et AgendaPR, créé en mai 2015 avec Solneige Diaz et Julien Tremblay. Il s'agit d'un calendrier d'événements qui permettra à tous d'être à l'affût des lancements et événements de son créneau d'activités. Nous souhaitons aider les relationnistes de presse et organisateurs d'événements à mieux communiquer entre eux. Depuis le lancement, près de 300 événements y ont été ajoutés, mais on a encore besoin que tous les professionnels du domaine l'utilisent pour que l'outil soit optimal.»

«J'ai toujours eu un bon leadership. L'envie de toucher à plusieurs projets qui me passionnent en même temps et éviter la routine m'attirait beaucoup», explique-t-elle.

Si Thara Communications a pu souffler ses deux premières bougies le mois dernier, c'est en grande partie grâce à la rigueur, la passion pour les communications et la confiance - en elle et en la vie - de sa fondatrice âgée de 27 ans.

«Au départ, mon jeune âge (25 ans à mes débuts en affaires) m'obligeait à rassurer certains clients. Heureusement, avec l'arrivée de jeunes qui connaissent du succès comme le dragon Martin-Luc Archambault qui a fait fortune à 25 ans ou Marilou, Xavier Dolan et Léo Bureau-Blouin qui se démarquent dans leurs domaines respectifs, l'âge n'est plus un obstacle.»

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