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Union des artistes : soirée-hommage et livre-souvenir pour 75 ans de culture

UDA : soirée-hommage et livre-souvenir pour 75 ans de culture

L'Union des artistes célèbre cette année ses 75 ans. Après avoir souligné les accomplissements de leur syndicat avec l'enregistrement de la chanson On dit, en mai dernier, nos vedettes québécoises étaient conviées, samedi soir, à une grande soirée tenue en l'honneur du regroupement qui défend leurs droits et leurs acquis depuis 1937. On profitait également de l'occasion pour lancer en grandes pompes le livre L'Union des artistes - 75 ans de culture au Québec, rédigé sous la direction de l'historien et politologue Jean-François Nadeau.

C'est donc tout le gratin artistique d'ici qui s'était donné rendez-vous au Marché Bonsecours pour fraterniser, se remémorer de bons souvenirs de son industrie, déguster des petits gâteaux à l'effigie du logo de l'UDA et boire un verre. C'est d'ailleurs le véritable décor de la comédie Broue qui faisait office de bar. De Jessica Barker à Pierre Curzi, en passant par Guy Nadon, Marc Messier, Michel Côté, Véronique LeFlaguais, Guy Fournier, Louise Deschâtelets, Germain Houde et plusieurs autres, tous avaient le cœur à la fête et les discussions allaient bon train. La fierté se lisait d'ailleurs dans les yeux de Raymond Legault, président de l'organisation depuis 2007, de voir une importante partie de ses membres ainsi réunis.

« Le métier d'acteur a été généreux à mon endroit, a-t-il expliqué. Je me sens obligé de remettre ce que j'ai reçu. C'est comme donner au suivant. Il y a des gens qui ont travaillé fort avant moi pour que l'Union existe. C'est à mon tour de poser une brique pour continuer à bâtir cet édifice-là. »

L'homme tenait aussi à lancer une fleur au public québécois qui, dit-il, a toujours été respectueux et généreux envers ses comédiens, chanteurs et animateurs favoris.

« Le public est attaché aux artistes, et je pense que les artistes sont aussi attachés à ce public-là, qui est extraordinaire. Il est parfois dur, mais aussi tellement chaleureux ! Même les artistes étrangers, lorsqu'ils viennent au Québec, apprécient la chaleur du public d'ici. »

Tous pour l'UDA

Pour les têtes d'affiche rencontrées samedi, il va de soi que l'Union des artistes a encore et toujours sa raison d'être, même après 75 ans d'existence.

« Ce n'est pas un métier facile, a insisté Michel Côté. Tout le monde veut faire ce métier-là parce que c'est le plus beau métier du monde, mais en vivre, c'est autre chose. Il faut que l'Union assure aux jeunes comédiens qu'ils seront payés au tarif minimum de l'UDA et qu'ils pourront en survivre. Je réalise à quel point les salaires n'ont pas augmenté en proportions, par rapport à ce qu'on gagnait il y a 30 ans. Il y a encore du rattrapage à faire. »

« L'Union est vitale pour nous, a martelé Ghislain Tremblay. Il y a des artistes qui paieraient pour travailler ! Elle au cœur de l'identité des artistes. »

« Les 75 ans de l'UDA signifient, pour moi, que je ne suis pas le premier, a de son côté humblement illustré Martin Larocque. Ça nous permet de reconnaître et de nous souvenir qu'avant, il y a des gens qui n'avaient pas de droits. Aujourd'hui, on en a ! »

Ayant agi à titre de présidente de l'Union des artistes à la fin des années 1970, Louise Deschâtelets s'est aussi dite très attachée à son syndicat.

« J'ai un attachement non seulement à l'UDA et aux artistes, mais aussi aux employés, a souligné la dame. Moi, j'étais là au moment où l'Union est devenue la grosse machine qu'elle est maintenant, au moment où tout a été informatisé. »

Un livre-souvenir

Pour permettre aux Québécois de revivre 75 ans d'histoire culturelle d'ici, l'ouvrage L'Union des artistes - 75 ans de culture au Québec, publié aux Éditions de l'Homme, est désormais disponible en librairies. Tête dirigeante de ce projet qui a nécessité plus d'un an de travail, l'historien et politologue Jean-François Nadeau, aussi directeur des pages culturelles du quotidien Le Devoir, était d'abord réticent à l'idée de s'impliquer dans cette ambitieuse entreprise, de crainte de manquer de temps. Il s'est finalement laissé convaincre et s'est entouré d'une équipe de collaborateurs chevronnés. En résulte un bouquin magnifique, truffé de photos d'archives et de portraits d'artistes, qui ravira sans aucun doute les amoureux du monde artistique.

« Moi, ce qui m'intéressait, c'était de voir l'histoire du Québec à travers le reflet que permettait l'histoire de l'Union des artistes, a expliqué le communicateur. Les artistes ont toujours été un reflet absolument étonnant de ce qui se passe dans une société. Dans les années 1950, les gens se mettaient beaux pour regarder la télé, et c'est encore le cas aujourd'hui. Les mœurs ont changé, mais le public est heureux de voir des gens auxquels il s'identifie. Une année, c'est Claude Legault qui devient une immense vedette et, l'année suivante, c'est quelqu'un d'autre. Mais il y a toujours une forme d'identification à des personnages connus, qui représentent un courant social. »

C'est la comédienne Béatrice Picard qui est porte-parole du livre L'Union des artistes - 75 ans de culture au Québec.

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