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L'administration Trump révoque des dizaines de milliers de visas

L'administration Trump révoque des dizaines de milliers de visas

Les autorités américaines ont révoqué au moins 60 000 visas qui avaient été octroyés à des ressortissants de sept pays à majorité musulmane. Le geste est en application du décret anti-immigration du président Trump.

Le chiffre avancé par le département d’État serait beaucoup plus important, selon l’avocat de deux frères yéménites, forcés de renoncer à leurs visas. Il parle de 100 000 visas annulés.

Ces visas appartenaient à des ressortissants de sept pays (Syrie, Irak, Iran, Yémen, Libye, Somalie et Soudan) interdits d'entrée sur le territoire américain pour une période de 90 jours.

Batailles juridiques

Le décret controversé de Donald Trump fait l’objet de plusieurs actions en justice.

Trois juges fédéraux de Boston, Seattle et Alexandria ont entamé vendredi les auditions contestant la régularité de cette mesure, qui est une discrimination religieuse contraire à la Constitution américaine, selon les associations de défense des droits civiques.

Saisi par l'American Civil Liberties Union (ACLU), le juge de la cour de Boston, Nathaniel Gorton, a noté que le décret signé par le président américain ne faisait pas du tout mention de « pays musulmans ».

Il a ajouté qu’il ne pouvait pas prendre en considération les déclarations de Donald Trump avant ou après son élection, puisqu’elles ne figurent pas dans le texte réglementaire.

Même s’il vise des pays à majorité musulmane, le décret ne cite pas explicitement cette particularité religieuse.

L’argument religieux a été d’ailleurs balayé du revers de la main par l'avocat du département de la Justice, Joshua Press. Il a expliqué que cette liste a été établie à partir d'une loi votée en 2015 et amendée l'an passé, exigeant que les citoyens de ces sept pays soient titulaires d'un visa pour entrer aux États-Unis.

Il a ajouté que ces restrictions ont été dictées par « l'inquiétude provoquée par l'arrivée de réfugiés, principalement en provenance de Syrie, et par les attentats terroristes qui se produisaient en Europe ».

La cour fédérale de Seattle a été saisie par les États de Washington et du Minnesota qui contestent le décret de Donald Trump.

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