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Affaire Jocelyn Hotte: Laval devra indemniser les trois victimes

Affaire Jocelyn Hotte: Laval devra indemniser les trois victimes
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MONTRÉAL - La Ville de Laval devra indemniser les trois hommes blessés par Jocelyn Hotte durant la poursuite automobile qui a coûté la vie à son ancienne conjointe Lucie Gélinas il y a 11 ans, a décidé jeudi la Cour d'appel du Québec.

La municipalité devra verser 1,5 million $ plus intérêts et indemnités additionnelles à Pierre Mainville, Hughes Ducharme et David Savard, qui se trouvaient dans la voiture de Mme Gélinas lorsque Hotte, alors tireur d'élite pour la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), les a pris en chasse la veille de la Saint-Jean-Baptiste en 2001.

Durant une course de 13 kilomètres sur deux autoroutes de la région montréalaise, le policier a fait feu à une quinzaine de reprises sur le véhicule, tuant son ex-conjointe et blessant gravement ses trois passagers. M. Mainville, qui a été atteint à la colonne vertébrale, est devenu paraplégique à la suite de l'incident.

Reconnu coupable de meurtre prémédité et de trois tentatives de meurtre, Jocelyn Hotte a été condamné en 2002 à la prison à vie sans possibilité de libération avant 25 ans.

En 2009, les trois victimes de Hotte ont toutefois intenté une poursuite contre la police lavalloise, estimant que cette dernière avait fait preuve de négligence en traitant la plainte déposée par Lucie Gélinas concernant son ancien conjoint cinq jours avant d'être assassinée.

Le 18 juin 2001, Mme Gélinas avait en effet téléphoné au 911 pour se plaindre que Jocelyn Hotte la harcelait et avait proféré des menaces de mort à son égard. Mais après l'avoir rencontrée, les deux agents envoyés par la police de Laval avaient conclu que sa plainte n'était pas fondée et fermé le dossier.

Un premier jugement rendu le 30 mars 2010 a tranché en faveur des trois plaignants, statuant que les policiers avaient commis une faute d'omission en ne donnant pas suite à la plainte de Lucie Gélinas et que cette faute avait un lien de causalité avec le drame.

La Ville de Laval avait cependant choisi de porter cette décision en appel. Elle a été déboutée jeudi par la Cour d'appel du Québec, qui a décrété que le premier juge n'avait pas erré.

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