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L'Agence des services frontaliers semoncée par le vérificateur général

L'Agence des services frontaliers semoncée par le vérificateur général
The Canadian Press

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) se fait taper sur les doigts. Dans son rapport rendu public mardi, le vérificateur général (VG) du Canada conclut qu'elle laisse passer entre les mailles de son filet des marchandises qui "contreviennent aux lois canadiennes en matière d'exportation".

Selon le bureau de Michael Ferguson, l'agence ne dispose pas "des pouvoirs, des méthodes et des contrôles" pour prévenir l'exportation "d'envois non conformes" et a, par conséquent, "manqué des occasions" d'empêcher que ceux-ci ne quittent le pays.

L'ASFC est pourtant "la dernière ligne de défense du Canada contre l'envoi hors du pays de marchandises qui contreviennent aux lois du Canada en matière d'exportation", prend la peine de souligner le VG dans son audit.

Il relève entre autres que l'ASFC n'est pas en mesure de traiter toutes les déclarations d'exportation qui lui sont acheminées _ et pendant la période visée par l'audit, 20 pour cent des envois considérés à risque élevé n'ont pas été inspectés, est-il précisé dans le rapport.

D'après l'analyse du VG, il faut aussi corriger le fait que les envois d'une valeur de moins de 2000 $ n'ont pas, en général, à être déclarés. Il estime que cette exemption nuit au processus d'évaluation des risques à l'ASFC, en plus d'ouvrir toute grande la porte à l'exportation de drogues illégales.

Cette constatation est importante, insiste M. Ferguson, car en éliminant "ces déficiences", l'agence serait en mesure de "mieux lutter contre le crime organisé et de faire en sorte que le pays s'acquitte de ses engagements internationaux".

L'ASFC, qui a notamment pointé du doigt un manque de ressources humaines pour justifier les manquements au chapitre de l'examen des envois ciblés, a accepté l'ensemble des six recommandations formulées par le chien de garde du gouvernement fédéral.

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