Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'appel pour empêcher le débranchement de leur fillette en coma rejeté

L'appel pour empêcher qu'on débranche leur fille rejetée
Alamy

La Cour d'appel de l'Alberta a refusé d'entendre un couple d'Edmonton, accusé de sévices contre ses filles jumelles, qui souhaitait qu'on ne débranche pas celle qui est artificiellement maintenue en vie.

La fillette, qui est identifiée uniquement par sa première initiale M et qui a deux ans, est en coma profond. Ses parents qui sont en détention depuis le mois de mai s'opposent à ce qu'elle soit débranchée du respirateur.

Entre-temps, ils sont accusés de voie de fait grave, de négligence criminelle et de manquement au devoir de fournir les choses nécessaires à l'existence. La mère et le père ne peuvent ni se voir ni visiter leur fillette à l'hôpital. Ils se plaignent de ces privations qui selon eux, limitent leur capacité à discuter des soins qu'elle reçoit.

Mercredi, la cour a refusé d'entendre leur cause.

Les juges ont donc maintenu la décision de la Cour du Banc de la Reine de vendredi dernier. La juge June Ross avait statué que le désir des parents, justifié par des motifs religieux, n'était pas dans l'intérêt de l'enfant. La juge s'était ainsi rangée derrière les médecins qui estiment que le cerveau de la fillette est tellement endommagé qu'il lui serait impossible de redevenir consciente.

La juge Ross avait également dit qu'elle croyait que la décision des parents était partiellement motivée par le fait que des accusations plus sévères allant jusqu'à l'homicide pourraient être portées contre eux si l'enfant mourait après avoir été débranchée du respirateur artificiel.

La Cour d'appel a également rejeté la requête des parents de suspendre la décision sur le débranchement pour laisser libre cours aux avocats qui souhaient interjeter appel à la Cour suprême.

« Pour ceux qui pensent qu'il faut laisser M mourir par compassion, je rappelle qu'on ne permet pas l'euthanasie au Canada », a expliqué maître Lydia Bubel, avocate des parents.

La Cour d'appel a pris une pause d'environ une heure, avant de rendre sa décision.

Accusations de maltraitance

Les parents de l'enfant ont été arrêtés pour avoir maltraité et négligé leurs jumelles de deux ans.

Le 25 mai dernier, les ambulanciers s'étaient rendus au domicile familial, après avoir reçu un appel du père des enfants.

L'une des jumelles présentait plusieurs blessures et l'autre s'était retrouvée en arrêt cardiaque, selon la police d'Edmonton. Les secours avaient réussi à réanimer cette dernière, qui semblait avoir subi un sévère coup à la tête. Depuis l'incident, elle est maintenue en vie artificiellement à l'hôpital.

On ne craint pas pour la vie de la deuxième jumelle.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.