TENNIS - Une injustice, réparée, et qui fait avancer les choses. L'US Open a fait amende honorable auprès d'Alizé Cornet, mercredi 29 août, après l'avertissement reçu par la Française pour avoir enlevé son haut sur le court. Une décision arbitrale qui a soulevé un vent de critiques. La tenniswoman s'était en effet permis de simplement retirer son haut qui était à l'envers afin de le remettre à l'endroit, au cours de son match du premier tour, perdu contre la Suédoise Johanna Larsson.
"Nous regrettons qu'un avertissement ait été adressé à Alizé Cornet hier [mardi 29 août], écrivent les organisateurs dans un communiqué. Nous avons clarifié le règlement pour s'assurer que cela ne se reproduira pas à l'avenir. Heureusement, l'avertissement qu'elle a reçu n'a pas été suivi d'une sanction ou d'une amende." La joueuse de 28 ans ne sera donc finalement pas sanctionnée.
Pour Alizé Cornet, ce couac des organisateurs a toutefois permis de changer une ligne du règlement qui jusque-là faisait preuve de sexisme. En effet, les hommes ont, eux, le droit d'être torse-nu lors de leurs pauses de 10 minutes sur le court.
La jeune femme en a également profité pour remercier les autres joueuses présentes lors du tournois pour leur soutien: "Je les sentais sur le qui-vive, elles étaient prêtes à faire la révolution, c'est incroyable!".
Lors de cette polémique, Alizé Cornet s'était dite "très étonnée" de la "proportion incroyable" prise par cette affaire et a expliqué n'y voir qu'une "erreur d'arbitrage, rien de plus". "Je pense juste que l'arbitre a été dépassé par la situation", a-t-elle ajouté, expliquant être "passée outre très vite".
"Tous les joueurs (et joueuses) peuvent changer de haut quand ils sont assis sur leur chaise. Ce n'est pas considéré comme une infraction au règlement", souligne le texte des organisateurs de l'US Open. "Les joueuses, si elles le souhaitent, peuvent aussi se changer dans un lieu plus discret à proximité du court, quand cela est possible", précise-t-il.
"Deux poids deux mesures" entre les sexes
L'ex-N.1 mondiale Victoria Azarenka, interrogée sur le sujet en conférence de presse, a toutefois estimé que la question de l'égalité entre les femmes et les hommes n'était pas encore réglée sur le circuit. "Il y toujours deux poids deux mesures entre les hommes et les femmes. On doit continuer à casser ces barrières", a-t-elle asséné. "Ce genre de choses doivent s'arrêter, ça suffit."
Les questions vestimentaires ne cessent décidément de faire débat dans le tennis. Cet incident intervient quelques jours après que le président de la Fédération française (FFT) Bernard Giudicelli a déclaré que la combinaison de Serena Williams, portée lors de la dernière édition du tournoi parisien, ne serait "plus acceptée".
Alizé Cornet avait également réagi à cette décision, jugeant "d'un autre temps" la volonté du président d'interdire la combinaison noire. "Il y a encore des gens comme le président de ma Fédération qui vivent dans un autre temps et peuvent toujours faire ce genre de commentaires. Je trouve cela extrêmement choquant", avait lancé Cornet en conférence de presse après sa défaite au premier tour du doubles dames à New York.
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