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Les fantassins de la mémoire

Ces hommes et ces femmes ont en commun d'avoir un ou plusieurs parents proches ayant souffert de la maladie d'Alzheimer. Pour eux, la maladie a le visage d'au moins un être aimé dont la présence, l'affection et la conscience se sont peu à peu évanouies comme l'un de ces flocons précoces au vent de novembre.
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C'était tout récemment, un vendredi de fin d'automne déjà hivernal. Les arrogants flocons d'une neige trop précoce tombaient sur le parcours de golf de La Prairie. Dans la grande salle du centre de conférence, un ilot de chaleur et d'activité cassait la monotonie des étendues givrées. Ils étaient là, près de 300 d'entre eux, tous bien vêtus, pour la plupart des têtes grisonnantes, à sourire, à échanger, à deviser. Réunis quelques heures autour d'un repas et d'une fête pas tout à fait comme les autres.

Ces gens d'âge mur ont en effet un point en commun: ce sont tous des bénévoles qui participent qui depuis des mois, qui depuis plusieurs années, au protocole de recherche du Centre StoP Alzheimer de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas. Ces hommes et ces femmes ont en commun d'avoir un ou plusieurs parents proches ayant souffert de la maladie d'Alzheimer. Pour eux, la maladie a le visage d'au moins un être aimé dont la présence, l'affection et la conscience se sont peu à peu évanouies comme l'un de ces flocons précoces au vent de novembre. Des gens pour qui l'urgence de trouver un remède à l'Alzheimer est encore un peu plus tangible que pour la moyenne de la population.

C'est devenu une tradition annuelle: les chercheurs du Centre StoP Alzheimer et leurs équipes invitent pour remercier ceux que j'appelle les fantassins de la mémoire, ceux et celles qui donnent de leur temps précieux pour faire avancer la recherche dans l'espoir de détecter la maladie de façon précoce et de la prévenir. Une occasion privilégiée d'échanges de connaissances aussi, de discussions à bâtons rompus entre des scientifiques de haut vol tels que John Breitner, Judes Poirier, Pierre Étienne et Pedro Rosa-Neto et des membres du public sur les avancées nombreuses de la recherche. Une fête de l'espoir, en somme.

La maladie d'Alzheimer, une situation critique

La maladie d'Alzheimer est de loin la cause la plus commune de démence. Cette maladie peut affecter les personnes de moins de 65 ans, mais elle apparaît plus fréquemment chez les gens de plus de 75 ans.

Quelques chiffres

  • On estime qu'un baby-boomer sur cinq souffrira de la maladie d'Alzheimer
  • Aujourd'hui 36 millions de personnes dans le monde vivent avec cette maladie.
  • Au Québec plus de 100 000 personnes en sont atteintes
  • Présentement 25000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année au Québec, et ce chiffre devrait doubler en 2050
  • Les coûts reliés s'élevaient à 5,5 milliards de dollars en 2000

Le Centre StoP-Alzheimer et sa mission

L'Institut Douglas et l'Université McGill se sont unis pour mettre sur pied le Centre de recherche en prévention de la maladie d'Alzheimer (Centre StoP-Alzheimer) voué à la prévention de la maladie d'Alzheimer. John Breitner, M.D., a été recruté de l'Université de Washington à cet égard.

La mission du Centre StoP-Alzheimer est d'étudier la maladie au stade présymptomatique. Le Centre veut aussi faire du transfert de connaissances en science fondamentale et clinique auprès des cliniciens, chercheurs et étudiants.

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