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Le tueur norvégien Anders Breivik compare sa prison à un «mini-Abou Ghraïb»

Le tueur norvégien Anders Breivik compare sa prison à un «mini-Abou Ghraïb»
AFP

OSLO - Le tueur norvégien Anders Behring Breivik dénonce ses conditions de détention, comparant l'établissement pénitentiaire dans lequel il réside à un «mini-Abou Ghraïb», en référence à cette prison irakienne où des soldats américains avaient maltraité des prisonniers en 2004.

Anders Breivik a écrit une lettre de 27 pages aux autorités pénitentiaires, un document que l'Associated Press a obtenu vendredi.

«Si je n'étais pas quelqu'un de très patient, j'aurais déjà perdu la tête à cause de la frustration», affirme-t-il dans cette lettre datée du 15 octobre, puis mise à jour les 26 et 30 octobre. «Dans tous les cas, toute personne a ses limites.»

Anders Breivik affirme que les gardiens de la prison l'empêchent de mener à bien ses activités quotidiennes, minutieusement planifiées par lui-même. Il accuse également le directeur de la prison d'Ila d'être derrière ce régime pénitentiaire et de vouloir se venger contre lui.

Le tueur juge «dégradant» d'être surveillé quand il avale ses vitamines, de ne pas être autorisé à balayer sa cellule ou de subir des fouilles quotidiennes, parfois réalisées par des gardiennes.

«Tout cela ressemble donc à un "mini-Abou Ghraïb" norvégien puisque (ces pratiques) sont secrètes et que les ambassadeurs de défense des droits de l'homme norvégiens ne les évoquent pas car elles son embarrassantes», écrit-il.

Anders Breivik a été condamné en août à la peine maximale, soit 21 ans de prison, pour le meurtre de 77 personnes le 22 juillet 2011. Il avait fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, avant de perpétrer une tuerie lors d'un rassemblement des jeunes travaillistes dans l'île d'Utoya. Il avait justifié son acte en affirmant que les victimes étaient des traîtres qui faisaient l'apologie du multiculturalisme.

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