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Norvège: triste premier anniversaire du massacre d'Oslo

La Norvège se souvient du massacre

OSLO - Les Norvégiens se recueillaient dimanche, un an jour pour jour après la folie meurtrière d'Anders Breivik qui a coûté la vie à 77 personnes à Oslo et sur l'île d'Utoya. Si ce drame sans précédent du 22 juillet 2011 a choqué ce petit pays nordique d'ordinaire paisible, il a aussi permis de rassembler la nation autour de la défense de la démocratie et de la tolérance, a souligné le Premier ministre Jens Stoltenberg.

Anders Breivik, un fanatique d'extrême droite âgé de 33 ans, a avoué avoir posé la bombe qui fit huit morts devant le siège du gouvernement à Oslo et avoir froidement abattu 69 personnes lors d'un rassemblement des jeunesses travaillistes sur l'île d'Utoya. Jugé, il attend son verdict le 24 août prochain.

Lors d'une cérémonie de dépôt de gerbes à Oslo, M. Stoltenberg a assuré que Breivik avait échoué dans son ambition à faire disparaître ce qu'il appelle "l'enfer multiculturaliste" à la norvégienne. "La bombe et les balles visaient à changer la Norvège", a-t-il dit en présence de quelques centaines de personnes, dont le roi Harald et sa famille. "Le peuple norvégien a répondu en embrassant nos valeurs. Le tueur a échoué, le peuple a gagné".

On pouvait distinguer derrière le chef du gouvernement des bâches dissimulant des parties encore en rénovation du siège du gouvernement, ainsi que des blocs de béton pour bloquer le trafic routier. Mais même si des policiers à cheval et des équipes cynophiles étaient déployés, le dispositif de sécurité restait sobre, comme pour montrer que le pays ne cédait pas à la panique.

De leur côté, les survivants et les familles des victimes se sont rassemblés pour une cérémonie privée sur l'île d'Utoya. Famille royale et membres du gouvernement ont également assisté à une messe à Oslo, où un concert du souvenir était prévu plus tard.

Tout au long des dix semaines de son procès qui a pris fin en juin, Anders Breivik n'a jamais nié être l'auteur du massacre, tout en refusant de se considérer comme pénalement responsable. "L'histoire montre qu'il faut perpétrer une petite barbarie pour empêcher une plus grande barbarie. Les attentats du 22-Juillet étaient des attaques préventives pour défendre le peuple norvégien de souche", avait-il dit, demandant son acquittement.

S'il est reconnu pénalement responsable le 24 août par les juges, Breivik encourt une peine maximale de 21 ans de prison. Il pourra faire ensuite l'objet de mesures de rétention de sécurité, avec prolongation de la détention jusqu'à ce qu'il ne représente plus de danger pour la société. S'il est déclaré irresponsable, il sera interné dans un établissement psychiatrique, probablement à vie, a laissé entendre le ministère public.

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