
L'annulation de la pièce Kanata, le controversé projet de Robert Lepage et d'Ariane Mnouchkine, s'immisce dans la pré campagne électorale.
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a dénoncé sur Twitter «les pressions des censeurs» et la «faiblesse morale des coproducteurs», qui sont venus à bout de la pièce, qui devait notamment être présentée à Paris en décembre.
À la mi-juillet, une vingtaine de personnalités autochtones signait une lettre ouverte dans Le Devoirpour dénoncer le fait que le spectacle - qui revisite «l'histoire du Canada à travers le prisme des rapports entre Blancs et Autochtones» - n'emploie aucun artiste autochtone.
Au début du mois, le Festival international de jazz de Montréal avait annulé plusieurs représentations d'une autre pièce mise en scène par Robert Lepage, SLÃV, dans la controverse. Le spectacle, qui s'inspirait de chants d'esclaves noirs et ne mettait en scène que deux artistes noirs, avait été accusé d'appropriation culturelle.
Selon le correspondant parlementaire de Radio-Canada, Alex Boissonneault, la Coalition Avenir Québec a aussi dénoncé mercredi les annulations de Kanata et de SLÃV.
Le premier ministre Philippe Couillard et la ministre québécoise de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, n'ont pas réagi à la controverse pour le moment.
À voir aussi: