Deux militantes ont été condamnées par la justice saoudienne à 10 mois de prison pour avoir incité la Québécoise Nathalie Morin à se soustraire à l'autorité de son mari.
Jugées selon la charia islamique, les accusées ont vu leur peine assortie d'une interdiction de quitter le pays pendant deux ans, a précisé un militant des droits de la personne.
Les deux femmes avaient été arrêtées par la police, il y a un an et demi, alors qu'elles étaient en compagnie de la Québécoise qui voulait fuir l'Arabie saoudite avec ses enfants à la suite d'un conflit avec son mari.
Elles peuvent faire appel du jugement dans un délai d'un mois.
L'affaire Nathalie Morin a fait les manchettes et le gouvernement fédéral a été plusieurs fois interpellé pour agir, notamment par l'opposition à Ottawa.
Johanne Durocher, la mère de Nathalie Morin a accusé le gouvernement canadien de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour sauver sa fille et ses petits-enfants.
Rappel
Nathalie Morin a 17 ans quand elle rencontre Saeed Al-Sharahni en 2001, à Montréal. Le couple donne naissance à petit garçon l'année suivante, mais peu de temps après le père, n'étant pas en règle, est expulsé en Arabie saoudite.
Nathalie Morin va le rejoindre en mars 2005. À la fin de cette même année, la mère de Nathalie Morin alerte le gouvernement canadien que sa fille vit sous la menace et le chantage. Mme Morin a eu deux autres enfants de Saeed Al-Sharahni, en Arabie saoudite, après des relations sexuelles qui, selon sa famille, auraient été forcées.