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Les drônes d'Obama et les fixations de guerre d'Ottawa

Est-on légitimé en tant que contribuable de demander au premier ministre Harper de faire la lumière en 2015 sur toutes ses dépenses militaires meurtrières et parasitaires qui torturent notre compte de taxes
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Dans un article de Nicolas Bérubé paru dans le journal La Presse en avril dernier, les militaires américains qui opèrent des drones guerriers ont rapporté que le fait de tuer une cible du haut des airs donnait souvent l'impression d'écraser des insectes.

Selon The Bureau of Investigative Journalism, un organisme indépendant fondé il y a quatre ans et basé à la Cité universitaire de Londres, il y a eu 405 attaques par drones de 2004 à 2014 au Pakistan seulement. Durant ces 10 ans, 87 % de ces attaques ont été autorisées par les É-U, incluant celles en début du mandat, le 20 janvier 2009 de Barack Obama, Prix Nobel de la paix. Ainsi, chaque semaine au cours de ces 10 années, 60 personnes ont été tuées par drone dont 26 étaient des civils et 3,6 des enfants, sans compter les 5,5 blessés en moyenne par semaine par ces engins de guerre sans pilote.

L'ONU et l'UNESCO ont décrété que 2015 sera l'Année internationale de la lumière commémorant ainsi les découvertes du laser et de la fibre optique, spécialement dans l'avancée phénoménale des technologies médicales et de la santé, pour la Vie.

En cette année d'austérité et de rigueur au pays, nos coûteux chasseurs CF-18 sont revenus au Canada avec ce fardeau jamais vu de 162 pertes de vie québécoises et canadiennes en jeunes militaires, travailleurs humanitaires, journaliste et diplomate. Ces frappes avec pilote ont plutôt consolidé l'emprise des Seigneurs de la guerre et ces talibans au pouvoir en Afghanistan qui refusent toujours l'accès aux écoles pour les jeunes filles.

En 2014, Ottawa a poursuivi sa mission de guerre en Irak et en Syrie avec, en parallèle, cette glorification des guerres comme celle de 1812 totalement absente, même dans l'imaginaire collectif, mais aussi cette obsession manipulatrice, folle et insensée de remplacer ces avions de chasse par de plus faramineux F-35, frégates et destroyers. Aujourd'hui au Château Frontenac, haut lieu de cette Conférence stratégique de 1943 qui réunissait Roosevelt, Churchill et Eisenhower pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, Stephen Harper annonce au coût de 35,7 $ millions la restauration des vieux bâtiments et fortifications militaires dans le Vieux-Québec, devenu maintenant camp retranché et repère politique des conservateurs au Québec. Y a-t-il un pilote dans l'avion? Y a-t-il seulement quelques voix pour arrêter un tel pilote mercenaire?

Comment, une semaine après un bal de financement pour les jeunes à ce même Château Frontenac, Régis Labeaume, maire de la Capitale-Nationale et Sam Hamad, ministre du Travail et responsable de toute une région peuvent-ils cautionner de telles annonces et dépenses non prioritaires, tournées vers le passé guerrier et non l'avenir? Scientifiques et universitaires ne veulent-ils pas plutôt mettre leur génie à contribution pour créer des produits utiles et viables, obtenir des emplois sains et durables et développer, comme dirait Clotaire Rapaille, l'accent et le code génétique de la Ville qui s'enorgueillit, à titre de seul exemple, de Capitale mondiale de l'optique-photonique?

Est-on légitimé en tant que contribuable de demander au premier ministre Harper de faire la lumière en 2015 - sans aucune goutte de pétrole nécessaire - sur toutes ses dépenses militaires meurtrières et parasitaires qui torturent notre compte de taxes et empêchent de surcroit, le Canada d'accéder au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour viser une véritable Paix sur Terre, aux hommes et femmes de bonne volonté?

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