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«Avengers: Endgame»: une finale épique, mais surtout très émotive

Notre critique (sans spoiler) du film le plus attendu de l'année...
Marvel Studios

Au cours des derniers mois, les studios Marvel ont méticuleusement choisi les quelques images qu'ils ont présentées au public pour faire la promotion d'Avengers: Endgame.

Une décision des plus judicieuses considérant la finale déstabilisante de l'opus précédent, et la vilaine manie des studios américains d'offrir de nos jours plus de bandes-annonces et d'informations que le spectateur en demande pour tenter de créer l'événement et de remplir les salles.

Des images que nous avons vues, plusieurs ont été sorties de leur contexte, certaines ont été modifiées, et d'autres carrément coupées au montage.

Évidemment, les héros ayant survécu au fameux claquement de doigts de Thanos sont bien déterminés à avoir le dernier mot. La question était maintenant de savoir comment ces derniers pourraient parvenir à leurs fins... Et comment Thanos s'y prendrait pour défendre son «legs».

Comme il est préférable de s'aventurer dans Endgame en n'ayant que le strict minimum d'informations en tête, nous nous garderons bien de dévoiler quoi que ce soit en ce qui a trait à la trame narrative, aux enjeux et aux nombreuses influences du film.

Avengers: Endgame est définitivement la production des studios Marvel exigeant le plus de son public d'avoir une connaissance approfondie des quelque 21 films l'ayant précédé.

Il s'agit d'ailleurs du principal problème de la méga production d'Anthony et Joe Russo, qui concluent ici plusieurs arcs dramatiques entamés au fil des ans, mais sans toujours les ancrer suffisamment dans la trame narrative du présent exercice.

Ceci étant dit, Avengers: Endgame propose le même mélange éprouvé d'action, de comédie, et de scènes épiques que nous sommes en droit de nous attendre d'une production Marvel, mais avec une importance accrue accordée au drame.

Car tous les personnages n'ont pas cheminé de la même façon à la suite des événements d'Infinity War.

En terme de scénario, Avengers: Endgame se rapproche davantage de Captain America: The Winter Soldier que de son prédécesseur direct. Les deux réalisateurs s'amusent de nouveau à reprendre les codes de genres que nous n'avons pas forcément l'habitude d'associer aux films de super-héros.

S'étalant sur plus de 180 minutes, Endgame prend le temps d'introduire chaque élément de son schéma narratif, mais en parvenant à garder une vitesse de croisière étonnamment soutenue jusqu'à une finale qui, évidemment, en met plein la vue.

Marvel Studios

Les réalisateurs n'ont d'ailleurs pas tenté ici de surprendre les fans à tout prix, mais plutôt de respecter la logique de cet immense univers. Ainsi, plutôt que de contourner certaines théories avancées depuis quelques années aux quatre coins du web, le film les embrasse pleinement et met tout en oeuvre pour que ces scènes et ces révélations produisent les effets escomptés.

Infinity War mettait l'accent sur la menace et le chemin menant vers le champ de bataille, Endgame porte d'abord sur les conséquences et les traumatismes de la défaite, et voit nos héros user davantage de ruse plutôt que de force brute.

Et le titre du film n'induit aucunement en erreur : Endgame, dans ses moindres élans, nous donne l'impression d'assister au point culminant de 22 films et 11 années de travail acharné, en ne nous laissant entrevoir que très peu d'indices en ce qui a trait à la suite des choses.

Et le générique de clôture prend grand soin de souligner l'immensité du travail accompli.

Si la finale d'Infinity War vous avait fortement ébranlé, celle d'Endgame risque de vous faire verser quelques larmes - mais vous pourrez toujours dire que vous aviez une poussière dans l'oeil devant une telle démonstration de bravoure. Car le temps est bel et bien venu de faire nos adieux à quelques personnages.

Malgré des résultats inégaux, Marvel a remporté son pari en créant l'aventure cinématographique la plus ambitieuse et lucrative de l'histoire.

Que la fin de ce chapitre se déploie d'une manière aussi fluide, adroite et efficace, malgré tout ce qui est en jeu, tient en soi du miracle. Que le résultat final s'avère aussi chargé émotionnellement confirme que le géant a su privilégier - plus souvent qu'autrement - ce qui était le plus essentiel au coeur de ces innombrables séquences de destruction numérique.

Avengers: Endgame prend l'affiche partout (mais vraiment PARTOUT) au Québec ce jeudi 25 avril.

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