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Avez-vous pensé aux enfants des demandeurs d'asile haïtiens?

Qu'ils restent temporairement ou indéfiniment, ces jeunes Haïtiens sont avant tout, comme tous les enfants du monde, des enfants qui ont besoin d'amour et de sécurité.
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On a tout avantage à les outiller afin de favoriser leur apprentissage et leur rétention scolaire dans la grande région montréalaise.
Christinne Muschi / Reuters
On a tout avantage à les outiller afin de favoriser leur apprentissage et leur rétention scolaire dans la grande région montréalaise.

Ces jours-ci, le sort des demandeurs d'asile haïtiens est sur toutes les lèvres. L'opinion publique est partagée face à leur venue, et le débat public fait rage. Pendant ce temps, on pense peu aux principales victimes de cette situation de crise. Déboussolés, les enfants de migrants suivent leurs parents, leur petit baluchon à la main, ne sachant pas trop ce qu'il va advenir d'eux, et espérant trouver une communauté, une société qui les accueillera et leur offrira un peu de compassion.

Qu'ils restent temporairement ou indéfiniment, ces jeunes Haïtiens sont avant tout, comme tous les enfants du monde, des enfants qui ont besoin d'amour, de sécurité, d'aliments à se mettre sous la dent et de fournitures scolaires à mettre dans leur sac à dos pour apprendre sur les bancs d'école.

Qu'ils restent temporairement ou indéfiniment, on a tout avantage à les outiller afin de favoriser leur apprentissage et leur rétention scolaire dans la grande région montréalaise, où ils se retrouvent principalement, afin qu'ils deviennent des contributeurs actifs, en santé et motivés de notre société.

Ces enfants, ainsi que le quart (24%) des familles montréalaises avec enfants de moins de 18 ans qui vivent actuellement sous le seuil de faible revenu, doivent, pour avoir une chance de réussir, démarrer l'année du bon pied, la tête haute et le sac à dos bien garnis.

Déjà, la Commission scolaire de Montréal a annoncé cette année une hausse majeure d'inscription d'élèves : 14%, et c'est sans compter les demandeurs d'asile, haïtiens certes, mais sans oublier tous les autres. Ces enfants, ainsi que le quart (24%) des familles montréalaises avec enfants de moins de 18 ans qui vivent actuellement sous le seuil de faible revenu, doivent, pour avoir une chance de réussir, démarrer l'année du bon pied, la tête haute et le sac à dos bien garnis.

Ce sont 4600 de ces enfants dans le besoin,qui, avec une alimentation saine et les articles scolaires fournis par le Regroupement Partage et ses 17 Magasins-Partage, auront les ingrédients de base pour cheminer vers leur réussite scolaire, éventuellement finir leur secondaire, et aspirer à devenir des acteurs déterminants de notre société de demain. Les Magasins-Partage de quartier font aussi en sorte que leurs familles entrent dans un réseau d'entraide, contribuant ainsi à améliorer l'ensemble de leurs perspectives de développement. Le Magasin-Partage est en fait comme l'urgence d'un hôpital où entre l'enfant et sa famille, puis ils sont référés vers les spécialistes qui pourront traiter leurs enjeux spécifiques afin de leur permettre de briser le cercle de pauvreté, et d'en sortir.

Avec le nombre actuel de décrocheurs, cela fait donc un manque à gagner qui coûte 1,9 milliard $ par année aux Québécois.

S'ils y parviennent, nous en sommes tous gagnants. Le Québec a un évident besoin de savoir, de cerveaux alertes et de mains agiles pour le développement de son économie. Un jeune qui a en mains un diplôme d'études secondaires empochera 184 000 $ de plus sur l'ensemble de sa vie active. Avec le nombre actuel de décrocheurs, cela fait donc un manque à gagner qui coûte 1,9 milliard $ par année aux Québécois.

L'adage dit que les enfants sont la richesse de demain... et bien pour cela il faut nourrir le cœur et le ventre dès maintenant pour rêver qu'un jour ces enfants enseignent à nos petits-enfants, soignent nos parents, réparent nos véhicules, découvrent de nouvelles technologies, etc.

Le Regroupement Partage organise le 24 août l'Opération Sac à Dos. Cette campagne annuelle vise à offrir à plus de 4600 enfants des biens et des denrées alimentaires pour la rentrée scolaire. Elle permet aussi, d'où sa force d'impact, aux familles ciblées d'intégrer un réseau communautaire et d'être orientées vers des ressources complémentaires selon leurs besoins (cuisines collectives, groupes d'achats, alphabétisation, logement, aide pour les problèmes de toxicomanie, etc.). L'enfant qui commence l'année scolaire avec un sac à dos rempli du matériel scolaire adéquat et une boîte à lunch composée d'aliments sains et nutritifs est mieux outillé pour bien démarrer l'année et plus motivé à aller à l'école et a donc plus de chance d'y rester et d'en graduer. Pour la rentrée, soyez généreux. Votre don peut changer la suite de la vie d'un enfant.

Pour plus d'informations et connaître les points de collecte: www.regroupementpartage.org/operationsacados, 514 383-2460.

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