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«Big Brother Célébrités»: Varda pose son regard sur la santé mentale, la solidarité féminine et le racisme

(Elle a toutefois peu de choses à dire à propos de Marie-Chantal Toupin...)
Varda, en entrevue avec Marie-Mai à sa sortie du jeu.
Noovo
Varda, en entrevue avec Marie-Mai à sa sortie du jeu.

À la suite de sa sortie du manoir de Big Brother Célébrités, Varda a accepté de faire le point en entrevue avec quelques journalistes. La «diva brossardoise», comme elle aime bien se surnommer, n’a pas hésité à confier ses états d’âme sur son parcours personnel à l’émission – dont elle est très fière – et sur sa perception des joueurs et joueuses qu’elle a eu l’occasion de côtoyer, pour le meilleur et pour le pire.

Retour sur la conversation en six points.

Sur la santé mentale

«Je le sais depuis des années, l’automne et l’hiver sont des périodes particulièrement difficiles pour moi. Mes séances chez mon psychiatre sont parfois de l’ordre de une, deux ou même trois fois par semaine. Je ne voulais pas que ça nuise à qui que ce soit. On a averti pour dire “Si je ne vais pas bien, je veux juste m’assurer que j’ai accès à mon psychiatre peu importe l’heure ou le moment et ça a été accepté immédiatement. J’avais eu quelques discussions avec mon psychiatre durant mon séjour à Big Brother et les deux dernières semaines je sentais que je n’étais pas au top de ma forme. Lorsque j’ai senti que ça n’allait plus, qu’il fallait que je quitte, j’ai parlé à mon psychiatre.»

«J’ai lu certains commentaires, je ne vais pas tout lire. Mais ça me déçoit que les gens pensent que j’utilise la santé mentale pour arriver à mes fins. Je l’ai lu. On est en 2021, ça fait longtemps que je mène ce combat et il y en a eu beaucoup avant moi. On avance, lentement mais sûrement, mais je pensais qu’on avait fait des plus grands pas que ça.»

«J’ai toujours dit: “Il n’y aura jamais assez de zéro sur un chèque pour que ma santé mentale passe après”. Ça n’arrivera pas. Et ça a toujours été l’histoire de ma vie dans le milieu artistique. Et je sais que j’ai perdu des contrats et je l’accepte maintenant. Parce que les gens ont peur, on a toujours peur de ce qu’on ne connaît pas.»

Sur l’impact de sa mise en danger dans la décision de quitter

«Ça n’a pas du tout influencé mon désir de partir. Il y avait une très très grande complicité [avec Jean-François Guevremont]. [Son départ] m’avait affecté beaucoup. Naturellement, les gens ne voient que 20 minutes d’émission. Nous on est ensemble 24 heures sur 24. Donc il y a vraiment une grande complicité qui se crée. [...] Lorsqu’il a quitté, je savais que ça allait avoir un grand impact sur ma participation. [...] Je voulais surtout m’assurer, c’est ce qui m’inquiétais le plus, que le fait que je n’allais pas bien ces derniers jours crée un nuage noir sur l’ambiance de la maison.»

Sur Kim Clavel et ses «hésitations»

«Ce qui m’a vraiment surprise, c’est Kim. Kim, je pensais vraiment – et je ne lui en veux pas, elle joue très bien – qu’elle était une girl’s girl, qu’elle allait être avec les filles no matter what. Et je me rends compte qu’elle est one of the boys. Et c’est bizarre parce que c’est cette même Kim-là qui nous disait: “Les femmes, on doit se tenir, c’est pas vrai que ça va être seulement des femmes qui vont quitter l’aventure.” J’imagine que le désir de gagner est plus fort.»

«Ce que les gens risquent de lui reprocher je crois, c’est le fait qu’elle n’a pas été assez solidaire avec les girls. Moi sincèrement, ça me dérange un peu. Mais je peux comprendre aussi... Non c’est pas vrai. Ça me dérange. Mais je respecte sa décision. C’est un jeu. Chaque personne fait ses propres stratégies.»

Sur un «inévitable» boys club

«Ça peut laisser croire que ça peut se terminer en boys club. Par contre, ne pas sous-estimer Lysandre Nadeau. Lysandre Nadeau est une femme brillante, qui connaît parfaitement le jeu. Qui a quand même fait un tour du chapeau, c’est loin d’être banal. [...] Les gens nous reprochait qu’on ne gagnait pas de véto, qu’on ne gagnait pas d’épreuve. Ok. Mais j’aimerais qu’on me dise, Kevin, quel véto il a gagné? Quelle épreuve il a gagnée? Est-ce qu’il est devenu PM, non. Jean-Thomas, tant mieux, ça lui est arrivé, mais ça a pris quand même quelques semaines avant que ça arrive. Je pense que les gens comme Jean-François et moi, les gens le remarquait plus peut-être parce qu’on a une personnalité plus exubérante. [...] Mais je n’aimerais pas ça que ça se transforme en boys club

Sur le rôle François Lambert

Je connais François Lambert à l’extérieur des murs de Big Brother et je suis capable de redonner à César ce qui lui revient. François Lambert c’est un bon homme d’affaire, un visionnaire, un gars qui a réussi, un gars de chiffres, un gars cartésien. Il est très fort, c’est le vilain, le Machiavel de Big Brother. Mais dans l’histoire de Big Brother, ce n’est pas le pire. Il y a eu pire que François Lambert. Donc il fait ce qu’il a à faire. Redorer son image, est-ce que c’était vraiment son but? Non, je pense que François Lambert est quelqu’un qui aime jouer, c’est un grand fan de téléréalité, de Big Brother, de Survivor, comme Jean-Thomas Jobin. Redorer son image, je ne pourrais pas répondre. Mais si c’est ce qu’il souhaite, bonne chance!

Sur le conflit avec Marie-Chantal Toupin

«Honnêtement, je n’ai rien à dire. Je n’ai rien à dire – et ce n’est pas une réponse politically correct – parce que moi je suis passée par-dessus ça. Je ne suis plus là, ça ne m’appartient plus. Ce n’est pas mon combat. [...] Lorsqu’il y a eu l’histoire avec Marie-Chantal Toupin, moi j’ai été très en paix, très sereine avec la façon dont j’ai traité le dossier. Parce que des Marie-Chantal Toupin, il en existe plein dans ce bas-monde. Et je trouve qu’au contraire, ça a donné lieu à des discussions intéressantes sur des enjeux de société. Ce qu’on disait, Jean-François, Maxime, Richardson et moi, c’est qu’on est une microsociété à Big Brother. Et on avait l’impression de vivre les mêmes injustices. Donc je me disais toujours que ce que je n’accepterais pas à l’extérieur, c’est clair que je ne l’accepterai pas à l’intérieur. »

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