Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Bois d'oeuvre: le gouvernement Couillard ne veut rien savoir des quotas

Bois d'oeuvre: le gouvernement Couillard ne veut rien savoir des quotas
Philippe Couillard, Quebec's premier, speaks during an interview in New York, U.S., on Tuesday, Sept. 23, 2014. Quebec's April election brought Couillard's Liberal Party to power with promises to cut spending, increase taxes and impose a hiring freeze to eliminate a C$3.1 billion deficit by next year. Photographer: Scott Eells/Bloomberg via Getty Images
Bloomberg via Getty Images
Philippe Couillard, Quebec's premier, speaks during an interview in New York, U.S., on Tuesday, Sept. 23, 2014. Quebec's April election brought Couillard's Liberal Party to power with promises to cut spending, increase taxes and impose a hiring freeze to eliminate a C$3.1 billion deficit by next year. Photographer: Scott Eells/Bloomberg via Getty Images

À l'instar de l'industrie forestière, le gouvernement Couillard refuse qu'un nouvel accord sur le bois d'oeuvre avec les États-Unis comporte des quotas visant à encadrer les exportations canadiennes.

La ministre de l'Économie, Dominique Anglade, et son collègue aux Forêts, Laurent Lessard, ont fait part jeudi de leur position "claire et ferme" à l'occasion de la première rencontre depuis le 10 mars entre les négociateurs américains et canadiens, à Ottawa.

"C'est non aux tarifs et aux quotas, a dit Mme Anglade. Nous voulons une reconnaissance du régime forestier qui est un système de libre-échange."

Depuis un certain temps déjà, des rumeurs circulent à l'effet que les États-Unis voudraient imposer une limite sur les exportations canadiennes de bois d'oeuvre.

Il s'agit d'une position défendue depuis longtemps par la coalition américaine des producteurs de bois d'oeuvre, mais rejetée par des entreprises québécoises comme Résolu et Tembec, désireuses de profiter de la reprise des mises en chantier au sud de la frontière.

Mme Anglade et M. Lessard rejettent aussi ce scénario, citant l'instauration du nouveau régime forestier québécois en avril 2013, qui, à leur avis, est une copie de ce qui se fait dans "six ou sept" États américains en raison du système d'enchères.

"Le Québec a fait les efforts ultimes d'avoir un régime concurrentiel (...) on veut que (les Américains) le reconnaissent, a expliqué le ministre des Forêts. Nous attendons la réciprocité de la reconnaissance."

L'accord de 2006 entre le Canada et les États-Unis sur le bois d'oeuvre s'était conclu après cinq ans de batailles devant les tribunaux.

En dépit de son échéance, les autorités américaines ne peuvent imposer de tarifs douaniers sur les produits canadiens du bois jusqu'en octobre prochain. À l'approche du scrutin présidentiel aux États-Unis, certains analystes du secteur estiment qu'il pourrait être difficile d'en arriver à une nouvelle entente avant la fin de cette période de grâce.

Par ailleurs, le ministre Lessard a incité le gouvernement Trudeau à accentuer la pression sur le gouvernement américain dans le cadre de l'imposition de taxes sur le papier surcalandré canadien, qui affecte grandement Résolu au Québec.

Depuis la mi-octobre, les usines de Kénogami et Dolbeau, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où travaillent plus de 310 personnes, font face à une taxe de 17,87 pour cent pour leurs exportations d'un certain type de papier glacé au sud de la frontière.

Résolu a déposé plus de 10 millions $ auprès du département américain du Trésor, un montant qu'elle pourrait récupérer si le Canada réussit à contester avec succès ce litige commercial qui concerne le chapitre 19 de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

Toutefois, les représentants américains semblent tarder à nommer le comité d'arbitrage qui doit se pencher sur le dossier, ce qui irrite M. Lessard.

"Là, le fédéral doit mettre de la pression sur le gouvernement américain pour que la nomination du comité soit faite et que le différend soit traité, a-t-il lancé. On demande au fédéral d'être plus proactif et de faire respecter le mécanisme de règlement de différend."

En plus des usines de Résolu, les usines de Port Hawkesbury (en Nouvelle-Écosse), JC Irving (au Nouveau-Brunswick) et Catalyst (en Colombie-Britannique) sont visées par l'imposition de droits compensateurs.

VOIR AUSSI:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.