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Bombardier: Couillard se félicite de son investissement, l'opposition hostile (VIDÉO)

Bombardier: Couillard se félicite, l'opposition hostile (VIDÉO)

L'annonce d'un important contrat pour Bombardier avec Air Canada pour sa C Series a été assombrie par sa décision de procéder à 7000 mises à pieds, relançant le débat entre le gouvernement libéral et l'opposition sur l'investissement de 1,3 milliard de dollars fait par Québec dans cette nouvelle famille d'avions commerciaux.

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a déploré que Bombardier procède à de nombreuses suppressions d'emplois au Québec, malgré cet investissement important du gouvernement. Il a réclamé que le gouvernement renégocie son entente avec Bombardier afin de protéger les emplois des usines québécoises de l'entreprise.

« Si l'État, les contribuables québécois, participent au secours de Bombardier, que ceci ne se fasse pas au détriment des emplois. »

— Pierre Karl Péladeau

S'appuyant sur son expérience d'homme d'affaires, l'ancien patron de Québécor a indiqué que Québec devrait être en mesure d'imposer quelques changements à la lettre d'intention signée par le gouvernement avec Bombardier en raison du changement de circonstances qu'entraîne les 2400 mises à pied prévues dans la province.

Pierre Karl Péladeau estime que Québec doit venir en aide à Bombardier, mais qu'il doit le faire de « façon intelligente ». Il souligne qu'en investissant uniquement dans le projet de la C Series, le gouvernement assume tous les risques. M. Péladeau réitère que le gouvernement devrait investir dans une filiale de la société, soit dans Bombardier Aéronautique, plutôt que dans un projet unique comme la C Series.

Couillard défend son investissement

De son côté, M. Couillard a défendu l'entente conclue avec Bombardier. « Le gouvernement a investi dans le moteur de la croissance de Bombardier », a-t-il répliqué au chef de l'opposition officielle, estimant que le gouvernement se retrouve au bon endroit pour exercer une influence, saluant au passage la signature par Air Canada d'une lettre d'intention avec Bombardier portant sur 45 commandes fermes de C Series.

« Malgré les pertes d'emplois, c'est une bonne nouvelle pour l'industrie de l'aéronautique. »

— Philippe Couillard

Le premier ministre Couillard estime en outre que le gouvernement n'aurait pu prévenir les pertes d'emplois puisque ce sont les lois du marché qui en dictent les finalités.

« Les pertes d'emplois sont surtout dans le domaine des avions commerciaux parce qu'il y a moins de milliardaires qu'avant qui commandent des jets d'affaires », a expliqué M. Couillard.

La division des avions d'affaires ne représente toutefois que 500 des 7000 postes qui seront perdus alors que la division ferroviaire, dont l'usine de La Pocatière est l'un des maillons, écopera de 3200 pertes d'emplois, soit près de la moitié des suppressions de postes.

M. Couillard parle « d'une transition » et « d'une nouvelle phase de croissance » pour Bombardier. Il estime que l'opposition aurait commis une « profonde erreur » en investissant dans l'ensemble de la société Bombardier alors que la C Series en constitue le « moteur de croissance ».

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