Le premier ministre saskatchewanais n'entend pas demander à Québec de rembourser les sommes qu'il reçoit en vertu de la péréquation advenant un rejet du projet de pipeline Énergie Est de TransCanada, comme il l'avait déclaré en janvier.
Dans une conférence tenue avec son homologue québécois Philippe Couillard, Brad Wall a réitéré qu'il appuie sans réserve la construction de ce pipeline, mais que les questions que les Québécois se posent à ce sujet sont légitimes.
« Il revient au promoteur de répondre à ces questions », a commenté le premier ministre, en reconnaissant que le pipeline qui traverserait la province doit être construit, et non converti, et qu'il traverse bel et bien de nombreux cours d'eau.
Il maintient cependant que le pipeline est « très important » pour la Saskatchewan, une province enclavée qui doit obtenir la collaboration des autres provinces pour exporter les ressources naturelles qui y sont exploitées.
En janvier, Brad Wall avait fait les manchettes en déclarant sur Twitter que les maires de la région de Montréal qui s'opposent au passage du pipeline devraient rembourser leur part de la péréquation, ce qui lui avait valu des accusations de «Quebec bashing».
M. Couillard a pour sa part affirmé qu'il avait informé M. Wall des sept conditions que son gouvernement a imposées à TransCanada pour qu'il autorise le projet, et de la démarche qui a été convenue pour la suite des audiences du BAPE.
Le chef du gouvernement a par ailleurs déclaré que la décision du chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, de s'opposer au projet Énergie Est constitue un « évènement très significatif ».
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