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Brise-glace : la Finlande veut «combler les lacunes» de la Garde côtière canadienne

Brise-glace : la Finlande courtise le Canada

OTTAWA – Un chantier naval finlandais courtise la Garde côtière canadienne afin de « combler les lacunes » de sa flotte vieillissante de brise-glace.

Arctia, société d’État finlandaise, croit détenir les solutions à tous les problèmes du Canada. Son PDG, Teo Vauraste, propose de collaborer avec les États-Unis et le Canada pour « concevoir une flotte commune » et ainsi pallier leurs besoins urgents dans l’Arctique, écrit-il dans un billet d’opinion publié en février.

Le ministre des Pêches et Océans, Hunter Tootoo. (Photo : La Presse Canadienne)

Le Canada possède 20 des 110 brise-glace existants dans le monde. Parmi ceux-ci, la Garde côtière canadienne n’a que deux brise-glaces « lourds », dont le Louis S. St-Laurent qui est en service depuis 1969 et qui approche sa fin de vie utile.

À l’heure actuelle, toutefois, aucun navire canadien n’a la capacité de se rendre dans les eaux de l’Arctique de novembre à mai.

Vauraste estime qu’il coûte environ 150 millions de dollars US pour construire un brise-glace en Finlande, contrairement au Canada qui débourse environ 1,2 milliard de dollars par bateau en raison des dépassements de coûts. À son avis, les contribuables nord-américains y verront « toute une différence ».

D’importants délais au Canada

La compagnie Seaspan, à Vancouver, est l’un des deux chantiers navals choisis pour renouveler la flotte de navires du Canada dans le cadre de la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale dévoilée par les conservateurs en 2010.

En 2013, le gouvernement fédéral octroyait à Seaspan un contrat de 10 navires supplémentaires pour la Garde côtière canadienne, dont la construction du brise-glace Diefenbaker. Mais aucun navire ne pourrait voir le jour avant plusieurs années.

Le brise-glace canadien Louis S. St-Laurent, qui s’approche du demi-siècle, devait prendre sa retraite en 2017, mais sera restauré afin de durer environ cinq ans de plus.

En comparaison, Arctia soutient que les quatre chantiers navals en Finlande peuvent produire et livrer jusqu’à cinq brise-glaces par année. Au lieu de s’empêtrer dans les dépassements de coûts et les délais, le Canada pourrait consacrer son énergie à d’autres activités, comme la souveraineté de l’Arctique, selon la société d’État.

« Les garde-côtes en Amérique du Nord doivent endosser un grand nombre de tâches exigeantes, et la coopération en déglaçage pourrait améliorer leur niveau de service et même libérer des ressources pour des tâches nationales plus exigeantes comme le sauvetage, renforcer la souveraineté et mener des recherches », précise Eero Hokkanen, responsable des communications d’Arctia.

Rencontre fructueuse?

Une délégation de la Garde côtière canadienne (GCC) s’est rendue en Finlande, en décembre dernier pour « renforcer la coopération bilatérale en matière de recherche dans l’Arctique ».

Le Canada voulait également « consolider les réseaux existants pour traiter des questions d'intérêt commun, telles que les ressources océaniques, la coordination des activités de recherche et sauvetage, l’intervention environnementale, et la construction navale ».

La Commissaire de la GCC, Jody Thomas, a visité le chantier naval d’Arctia à Helsinki le 8 décembre dernier pour « discuter des dernières technologies de déglaçage », selon l’agenda officiel du ministère des Pêches et des Océans.

La société d’État a-t-elle présenté son plan de collaboration? « Je ne peux pas m’avancer sur les sujets de discussion, mais nous avons présenté l’expertise finlandaise en déglaçage à la commissaire et à sa délégation », a laissé tomber Eero Hokkanen.

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