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Chers amis, certains parmi vous ont eu vent par les médias de ma décision de m'écarter du Conseil d'administration de la Fondation David Suzuki. Je suis parvenu à un tournant de ma vie où j'aimerais me considérer comme un aîné. Je veux pouvoir m'exprimer librement sans craindre que mes propos soient jugés comme trop politiques et qu'ils nuisent à cette organisation qui m'est si chère.
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Chers amis,

Certains parmi vous ont eu vent par les médias de ma décision de m'écarter du Conseil d'administration de la Fondation David Suzuki. Je vous écris pour vous expliquer de quoi il retourne.

Après mes enfants et mes petits-enfants, ma plus grande source de fierté est la Fondation David Suzuki.

Je tire une immense satisfaction de la façon dont la Fondation apporte un fondement scientifique et des solutions aux enjeux environnementaux. Et je suis déterminé à m'assurer que la Fondation conserve sa capacité de résoudre nos graves problèmes environnementaux et qu'elle demeure porteuse d'espoir pour l'avenir.

Mais je suis parvenu à un tournant de ma vie où j'aimerais me considérer comme un aîné. Je veux pouvoir m'exprimer librement sans craindre que mes propos soient jugés comme trop politiques et qu'ils nuisent à cette organisation qui m'est si chère. Je suis pleinement conscient que certains gouvernements, industries et groupes d'intérêts spéciaux travaillent d'arrache-pied pour nous réduire au silence. Ils laissent planer des menaces sur le statut caritatif de la Fondation. Ce sont autant de tentatives de museler sa voix influente sur des questions qui vous concernent profondément, vous et de nombreux autres citoyens.

Cette intimidation montre combien il importe de parler librement, sans entrave.

Depuis deux décennies, le travail de recherche et d'éducation de la Fondation, fondé sur la science et orienté vers les solutions, enrichit notre démocratie tout en reflétant nos valeurs communes. S'il n'est pas toujours perçu positivement par les gouvernements et les intérêts industriels, ce travail demeure rigoureusement non-partisan, comme l'exigent les lois régissant les organismes caritatifs, et a fait de la Fondation l'une des voix écologistes les plus crédibles au Canada. Une voix soutenue par près de 30 000 Québécois et Canadiens qui assurent plus de 90% de son financement.

Cependant, nos opposants redoublent d'efforts pour marginaliser la Fondation en s'en prenant à moi personnellement.

De sorte que, l'an dernier, j'ai pris la décision de quitter le Conseil d'administration de la Fondation David Suzuki. J'en demeure l'un des bénévoles et des contributeurs financiers les plus actifs. De cette façon, je peux remplir ma mission personnelle, et la Fondation peut poursuivre son travail inspirant -- pour nous et pour nos petits-enfants -- en trouvant des solutions à nos défis environnementaux communs et bien réels.

J'espère que vous comprenez cette décision et que vous continuerez à manifester concrètement votre soutien indéfectible à l'égard de mon travail, comme suit :

Je vous prie de communiquer cette lettre à vos parents et amis et de les inviter, en ce moment crucial, à soutenir la Fondation David Suzuki en se joignant à notre communauté en ligne ou en faisant un don dès aujourd'hui.

Sincèrement,

David Suzuki

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