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Cancer de la prostate : une étude propose de limiter les opérations

Cancer de la prostate : une étude conseille de limiter les opérations
JEFF PACHOUD / AFP

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme au pays, mais il n'est pas toujours nécessaire de le traiter. Une nouvelle étude de l'Université McGill montre que le système de santé canadien pourrait économiser des centaines de millions de dollars en faisant un suivi de la maladie plutôt qu'en opérant immédiatement.

« Pour chaque cohorte annuelle qu'on diagnostique, on pourrait sur 5 ans arriver à des économies de 100 millions de dollars », dit l'auteure de l'étude, Alice Dragomir, chercheuse au Centre universitaire de santé McGill.

En 2013, le cancer de la prostate touchait un homme sur 1000. Depuis quelques années, le milieu médical découvre qu'il opère souvent inutilement, car la majorité de ces cancers se développe très lentement.

À preuve, depuis les années 1980, le dépistage sanguin permet de diagnostiquer un plus grand nombre de cas et a multiplié les opérations, mais la mortalité est restée stable.

Une simple surveillance suffirait donc, conclut Alice Dragomir.

Un suivi médical moins coûteux

Surveillance active du cancer de la prostate; tests sanguins et biopsies occasionnelles : 6200 $ sur 5 ans

Intervention immédiate; chirurgie, radiothérapie : 13 735 $

Le même calcul peut se faire pour bien d'autres cancers et maladies, ajoute l'économiste de la santé.

« On doit saisir l'opportunité d'évaluer chacun des cancers. Mais c'est sûr qu'il reste de la place pour optimiser le système de santé et justement arriver à des économies dans chacun des cancers », estime Mme Dragomir.

Tom Godber, porte-parole pour l'évènement Movember qui vise à amasser des fonds pour lutter contre le cancer de la prostate, appuie les résultats de l'étude. Il a lui-même reçu un diagnostic du cancer de la prostate il y a 6 ans. « Dans 85 % des cancers de la prostate, c'est un cancer très lent, donc on peut faire un suivi, au lieu de faire peur aux hommes avec un traitement beaucoup trop agressif. »

Il faut dire que les séquelles de la chirurgie et de la radiothérapie de la prostate sont lourdes : impuissance dans 50 % à 60 % des cas, et incontinence dans 10 % à 15 %.

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