Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ce PDG a retranché son salaire de 930 000$ pour les redonner à ses employés

Ce PDG a diminué son salaire de 930 000$ pour une bonne raison
Gravity Payments

Il y a trois semaines, le salaire de Dan Price est passé d'un million de dollars à 70 000$.

L'inégalité des revenus était l'une de ses préoccupations depuis des mois. Mais c'est lorsqu'il a entendu l'histoire de son amie qui peinait à payer son loyer qu'il a réalisé qu'il devait agir.

Price, le fondateur et PDG de Gravity Payments à Seattle, a donc augmenté le salaire annuel de ses 120 employés à un minimum de 70 000$. Dans une compagnie où la moyenne salariale était de 48 000$, cette décision -- rapportée par le New York Times lundi -- a affecté 70 travailleurs, dont 30 qui ont vu leur salaire doubler.

Ces augmentations spontanées proviennent du salaire retranché de leur PDG et des profits de 2,2 millions prévus cette année.

"Il y a de plus grandes inégalités aujourd'hui que pendant la Grande Récession", a-t-il affirmé au Huffington Post, mardi. "Je me suis mis à penser à tout cela et je me suis dit: 'Le temps est venu. Je ne peux pas continuer sans faire quelque chose.'"

Une étude de l'Université Princeton suggère qu'un salaire annuel de 75 000$ serait idéal pour être heureux. Environ 28% des Américains considèrent qu'ils auraient réussi leur vie en gagnant 70 000$ par année, selon un sondage du site CareerBuilder.

Cette diminution de salaire n'affectera pas tellement le mode de vie de Price. Il a mis de l'argent de côté depuis le lancement de sa compagnie en 2004. Il ne compte pas remplacer sa Audi vieille de 12 ans de sitôt. Et son nouveau salaire lui permettra tout de même de payer des verres à ses amis de temps en temps, dit-il.

Aux États-Unis, le PDG moyen gagne 350 fois le revenu annuel d'un travailleur moyen. La ville de Seattle est au centre des débats pour de meilleures conditions de travail, alors que le salaire minimum est de 15$ de l'heure.

Plutôt que de voir sa décision pour le moins surprenante comme un acte charitable, Price croit que les hausses de salaire de ses employés sont un investissement. En théorie, les travailleurs qui ont plus d'argent dans les poches seraient plus motivés et auront un meilleur rendement au travail.

"C'est une solution capitaliste à un problème social", dit Price. "Je crois que ça se paiera tout seul, je le crois vraiment."

Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.

INOLTRE SU HUFFPOST

15. Bernard Arnault (LVMH) : 33,5 milliards de dollars

Les 15 plus riches du monde selon Forbes

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.