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Céline Roger à travers ses couleurs

Après des années de cours et d'expérimentation, elle laisse sa carrière en finance derrière elle pour se consacrer exclusivement à cette passion, la peinture, devenue son métier à temps plein.
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Courtoisie

Céline Roger est née à Montréal en 1970 et a grandi à Sainte-Julie-de-Verchères. Elle a toujours eu un intérêt pour l'art. Elle se souvient d'ailleurs de ses premiers coups de crayon à l'âge de trois ans, de ses premiers dessins et de ses cours d'arts plastiques à l'école. Elle a été exposée à l'art très tôt dans son enfance, notamment par ses grands-parents, du côté maternel, qui collectionnaient les peintures. Elle passait d'innombrables heures à admirer leurs oeuvres. Le théâtre, le ballet, la musique, la peinture, la sculpture, etc. forment sa jeunesse. Son père l'initie également aux visites des musées.

Du côté paternel, plusieurs membres de sa famille peignent. Son arrière grand-père est Urbain Carli, sculpteur statuaire. La famille Carli s'associe à la famille Petrucci, en 1929, et devient la « T. Carli-Petrucci Limitée », entreprise regroupant des statuaires et modeleurs de deux familles italiennes illustres dans le domaine religieux. On leur doit, notamment du mobilier patrimonial, des bustes religieux et des chemins de croix, qui ornent encore aujourd'hui plusieurs chapelles, églises et cathédrales au Québec.

Pétrie d'histoires de famille, que son père lui raconte, elle sait dès l'âge de sept ans qu'elle deviendra un jour une artiste peintre. De 1980 à 1982, elle suit des cours d'émail sur cuivre avec Francine Leroux. Au secondaire, elle s'initie à la photographie, au théâtre, aux arts plastiques et à la musique qui lui vaut une mention d'excellence en arts en 1982 et en 1983. Pendant ses études, elle suit des cours en théâtre, fait quelques représentations et joue de la musique. Au Cégep Edouard Montpetit, elle fait des études en lettres avant de changer pour marketing et science humaine. En 1998, peu après la naissance de son fils Denis, lors d'une visite chez ses parents à Matane, son père lui apprend les rudiments de la peinture. Elle réalise sa première toile. Quelques années plus tard, en 2003, presque par hasard, elle rencontre un artiste peintre qui parle de sa passion avec fougue. C'est l'élément déclencheur : Céline Roger se remet à la peinture et elle est incapable de laisser sa toile. Il ne lui en faut pas plus : elle s'inscrit à des cours. Elle débute par le dessin à l'atelier Artlequin de Sainte-Julie et poursuit, en 2004, avec un cours de peinture. Elle fait la connaissance de Serge Babeux (IAF) et de celui qui devient par la suite son mentor, André van Melle, un artiste d'origine belge. Elle débute les expositions au Canada en 2004. Après des années de cours et d'expérimentation, elle laisse sa carrière en finance derrière elle pour se consacrer exclusivement à cette passion, la peinture, devenue son métier à temps plein.

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En 2009, elle rencontre le peintre Arseno, qui marie le langage de la gestuelle et de l'empâtement à celui de la couleur pour sculpter son œuvre sur toile. Il lui apprend les règles de la composition picturale et le secret des couleurs. Les bases solides sont posées et Céline Roger poursuit son cheminement. En 2009-2010, elle expose à Nice, en France. En 2012, elle peint sur le motif à l'Auberge de nos Aïeux, aux Éboulements, dans Charlevoix. Gilles Rousseau, un peintre aquarelliste des Cantons de l'Est, est présent au sein d'un groupe fermé de peintres qui se rassemblent depuis plus de 40 ans aux mêmes endroits (dont le regretté Tex Lecor, Pauline Boudreau, Stuart Main, Juan Cristobal, Humberto Pinochet, J. Allison Robichaud, Helmut Langeder, etc.). C'est une période marquante pour Céline Roger qui délaisse les fleurs et les papillons pour peindre des paysages typiques de Charlevoix. Elle se concentre dès lors sur l'étude des ambiances atmosphériques en plein air. Elle travaille principalement à l'encre, au fusain et à l'huile. Elle développe sa technique, sa composition et l'interaction des couleurs. Sa peinture change au contact de ce groupe qu'elle se met à fréquenter régulièrement.

Depuis 2012, l'artiste fait plusieurs voyages d'études dans cette région à la lumière si particulière et à Kamouraska, au Bas-Saint-Laurent.

Aujourd'hui, l'artiste vit à Sherbrooke, en Estrie, où elle enseigne les beaux-arts dans son atelier. Elle est membre de l'Association des Artistes Peintres Affiliés de la Rive-Sud (AAPARS) depuis 2006, du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV) depuis 2016 et du Collectif International d'Artistes ArtZoom (CIAAZ) depuis 2017.

En août 2017, sa valeur sur le marché de l'art au Québec est certifiée par une experte en art.

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L'artiste Céline Roger travaille à l'huile principalement, mais aussi à l'encre de Chine et au fusain. Pour elle, chaque œuvre a une raison d'être là; c'est la philosophie qui sous-tend d'ailleurs son travail. «Habituellement, le sujet doit me parler (...) par un vécu, un souvenir ou tout simplement par un coup de cœur». Il est important que son travail respecte les règles de l'art, la technique et «l'équilibre chromatique», comme elle le dit si bien. Un bon équilibre entre créativité spontanée et rigueur technique est nécessaire. «Mon but est que, malgré le temps et les années, mes tableaux, peu importe les modes, passent à travers le temps et soient toujours autant appréciés». Elle préfère donc peindre des scènes intemporelles.

Sa technique particulière, qui consiste à utiliser l'encre et l'huile en plusieurs couches successives de glacis, lui vient des maîtres de la Renaissance.

Ce qui l'inspire ce sont d'abord les couleurs. Le sujet vient en second lieu. Elle choisit sa composition selon le format du support. «Ensuite, je compose, je déforme, j'invente mon tableau selon ma créativité». Sa technique particulière, qui consiste à utiliser l'encre et l'huile en plusieurs couches successives de glacis, lui vient des maîtres de la Renaissance.

Au départ, il y a le dessin, la composition, puis se décide le choix de l'ambiance. À partir de cette précision s'ajoutent les ombres et la lumière. Elle dessine à l'encre et à l'acrylique, parfois au fusain, ensuite elle progresse au lavis en terre de Sienne brûlée. Elle rajoute les couleurs au rythme de la musique qui occupe son environnement de travail. Ce rythme sera transmis jusque dans ses œuvres.

«Je ne cherche pas à reproduire parfaitement un lieu. Certains éléments sont importants. L'ambiance, le choix des couleurs, etc., feront en sorte de reconnaître le lieu au premier regard».

Pour Céline Roger, un tableau doit être un coup de cœur, il doit être choisi pour l'émotion ressentie qui s'en dégage. «Si mes tableaux font ressentir une émotion, je considère que ma mission première est accomplie».

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L'artiste ne compte pas ses heures, mais peut aisément passer douze heures par jour à peindre. «Chaque œuvre demande du temps, chaque œuvre mérite du temps». C'est ce que lui a appris son mentor, André van Melle. L'artiste sherbrookoise cherche toujours à s'améliorer. Elle travaille dans le respect des apprentissages et des découvertes de ses prédécesseurs. «Je crois que nous aurions tous intérêt à apprendre les techniques utilisées par nos grands maîtres. Nous serions plus en mesure d'apprécier le travail accompli par nos artistes contemporains».

Céline Roger aime travailler sur de grands formats. «Je me sens à l'aise (...). J'aime prendre du recul et travailler debout. Peindre, c'est un peu comme une danse; on avance, on recule, quelques touches ici et là. Les grands formats me permettent de m'exprimer librement». Ses sources d'inspiration sont les couleurs, le patrimoine québécois, la nature; en fait, tout l'intéresse ! Elle approfondit constamment ses sujets pour en maîtriser les nuances et les subtilités. L'artiste peint en plein air et dans son atelier à Sherbrooke qui est ouvert sur rendez-vous.

Avril 2018

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