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Cerfs à Longueuil: la Ville approuve la décision d'euthanasier les bêtes

La mairesse Sylvie Parent a affirmé durant la séance du conseil de ville que cette décision aurait dû être du ressort du gouvernement provincial.
Une quinzaine de cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand seront euthanasiés. (photo d'archives)
Paul Chiasson/La Presse canadienne
Une quinzaine de cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand seront euthanasiés. (photo d'archives)

La Ville de Longueuil a entériné mardi la recommandation du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs d’euthanasier une quinzaine de cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand.

La résolution du conseil de ville de Longueuil a été approuvée dans un vote de 9 contre 5 avec une abstention.

Le directeur général de la Ville de Longueuil, Patrick Savard, a indiqué que si une autre solution est proposée par le ministère, la Ville pourra réévaluer sa décision.

Durant la séance du conseil, la mairesse Sylvie Parent et le conseiller municipal Jonathan Tabarah ont eu des mots durs envers le ministère qui a manqué de leadership dans ce dossier selon eux.

M. Tabarah a mentionné que, depuis un an, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a répondu à la Ville qu’il était impossible de déplacer les bêtes. C’est donc pourquoi la Ville n’a eu d’autres choix que de demander un permis pour euthanasier les cerfs qui menacent l’écosystème du parc.

«Je sais à quel point ce sujet est délicat et ne laisse personne indifférent ou insensible. [...] J’assure à toute la population que c’est à regret que nous sommes aujourd’hui placés devant cette décision difficile», avait déclaré la mairesse Parent en ouverture de séance.

Elle a affirmé que Longueuil n’est pas la seule municipalité à être confrontée à une surpopulation de cerfs. Les municipalités ne devraient pas à avoir à trancher dans ces dossiers, a-t-elle estimé.

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«Malheureusement, je suis persuadé que d’autres élus au Québec seront pris dans ce cul-de-sac. Dans les prochains jours, je saisirai mes collègues mairesses, maires, préfets et préfètes, membres de l’UMQ et de la FQM afin que plus jamais le monde municipal n’ait à assumer une telle décision qui est du ressort du gouvernement du Québec», a-t-elle lancé.

La Ville a avancé que la relocalisation des cerfs présente plusieurs inconvénients comme «le transfert du problème dans une autre région et le risque accru de maladies par l’ajout de bêtes provenant d’un autre milieu».

La décision de la Ville de Longueuil a été critiquée par plusieurs citoyens qui ont entre autres lancé une pétition et tenu une manifestation pour démontrer leur mécontentement.

Un maximum de 15 cerfs sera euthanasié sur place dans le parc après leur capture. L’euthanasie sera pratiquée par un vétérinaire accompagné de biologistes et de techniciens de la faune. «La viande récoltée sera offerte à Moisson Rive-Sud qui pourra la redistribuer aux familles dans le besoin», indique la Ville sur le site Web.

Arrestation d’un homme pour menaces

Un homme a été arrêté mardi en lien avec des menaces qui ont été proférées au cours des derniers jours à l’endroit de Sylvie Parent et d’élus de la Ville de Longueuil.

Ces menaces auraient été transmises après que la Ville de Longueuil ait annoncé son intention d’euthanasier des cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand.

Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) précise que le suspect est âgé dans la vingtaine et qu’il habite à l’extérieur de l’agglomération de Longueuil.

Après son arrestation, il a été libéré sous certaines conditions, mais il pourrait faire face à des accusations criminelles. Son dossier a été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Le SPAL ajoute qu’il poursuit son enquête relativement à deux autres dossiers de menaces en lien avec le plan de gestion de la population de cerfs de Virginie et que d’autres arrestations pourraient être faites.

C’est jeudi dernier que la police a annoncé l’ouverture d’une enquête après que la mairesse Sylvie Parent ait reçu au moins une menace. Le SPAL avait précisé qu’un dossier de menace avait été jugé suffisamment sérieux pour qu’une enquête policière soit entreprise.

Le SPAL rappelle que toute menace, faite au téléphone, par écrit et sur les médias sociaux, peut mener à des accusations criminelles.

Avec La Presse canadienne.

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