Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Charlie Hebdo»: des journalistes privées d'Instagram après la couverture «Tout ça pour ça»

Laure Daussy et Coco de «Charlie Hebdo» ont partagé des captures d’écran de leurs comptes Instagram «désactivés». Le réseau social plaide l'erreur.

Instagram censure-t-il la couverture de Charlie? Deux membres de la rédaction de Charlie Hebdo ont annoncé ce dimanche 6 septembre au matin que leurs comptes Instagram avaient été bloqués. Ceci après qu’elles ont toutes deux partagé la Une «Tout ça pour ça» de leur journal avec la reproduction des caricatures de Mahomet.

À la mi-journée, Instagram a réagi en plaidant l’erreur. «Ces comptes ont été supprimés par erreur. Nous les avons rétablis dès que cela a été porté à notre connaissance et nous sommes désolés de la confusion et de la détresse que cela a pu causer», a indiqué un porte-parole du réseau social, rejetant tout lien entre la suspension des comptes et la couverture de Charlie Hebdo.

Il suffit d’un signalement pour qu’un compte soit désactivé, et ces comptes avaient été signalés. Le compte Instagram de Charlie Hebdo «n’a pas été fermé, n’a fait l’objet d’aucune censure, et certains membres ont partagé les caricatures», a souligné auprès de l’AFP Mélanie Agazzome, directrice de la communication d’Instagram pour la France et l’Europe du Sud.

Dans la matinée, la journaliste Laure Daussy et la dessinatrice Coco avaient partagé des captures d’écran montrant leurs comptes Instagram «désactivés». Elles précisaient que leur dernier poste était la Une du journal satirique, présentant les caricatures de Mahomet, en réaction au procès des auteurs des attentats de janvier 2015.

Laure Daussy évoquait la possibilité d’un «piratage» ou d’un «signalement en masse», une possible «nouvelle forme de censure». «Hallucinant», dénonce-t-elle. «Tout simplement scandaleux», s’insurge pour sa part Coco.

«Ravie d’être de retour ici! Mon compte avait été désactivé par les robots d’Instagram, suite à une campagne de signalements en masse de la part de ceux qui voulait censurer la Une de Charlie Hebdo. Pour la peine je la republie», a écrit sur Instagram Laure Daussy à la-journée. La journaliste pointe néanmoins «le problème de ces campagnes de signalements, dès qu’un contenu est considéré comme “offensant”, qui peuvent mener à ce type de censures absurdes et automatiques».

Après l’annonce de la désactivation de ces comptes, qui intervient alors que le procès des attentats de janvier 2015 s’est ouvert cette semaine, des voix se sont élevées sur les réseaux sociaux pour appeler à repartager en masse la Une de Charlie Hebdo sur Instagram.

Instagram est la propriété du géant des réseaux sociaux Facebook.

Ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.