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Chefferie du Bloc québécois : malaise autour du possible double rôle de Martine Ouellet (VIDÉO)

Chefferie du Bloc québécois : Malaise autour du possible double rôle de Martine Ouellet

QUÉBEC – La volonté de Martine Ouellet de demeurer élue provinciale tout en prenant la tête du Bloc québécois crée un malaise chez ses collègues péquistes.

Martine Ouellet a réitéré samedi sa volonté de continuer à siéger à l’Assemblée nationale comme députée indépendante, si elle devait être élue à la tête du Bloc québécois, à Ottawa.

«Moi, je pense qu’il n’y a aucun problème, a dit la principale intéressée à l’entrée du Conseil national du Parti québécois, au Centre des congrès de Québec. Je me range aux avis du commissaire à l’éthique.» Ce dernier a statué que rien dans la loi n’empêche la députée d’occuper cette double-fonction, tout en émettant de nombreuses mises en garde.

«Je pense qu’il ne faut pas inventer des problèmes où il n’y en a pas, ajoute-t-elle. Il n’y a aucun conflit d’intérêts, il n’y a aucun problème d’éthique. Et, en termes de charge de travail, c’est comme les autres chefs de parti. Très clairement, on sait qu’une chefferie, c’est une plus grande charge de travail, mais vous savez, je n’ai pas peur de l’ouvrage.»

Martine Ouellet affirme qu’elle prendra sa décision de se lancer ou non en fonction de la date à laquelle se tiendra l’élection du prochain chef. Sa réflexion se fait en fonction d’une course en 2017. «Si on parle d’une course en 2018, c’est complètement autre chose, dit-elle. Et je pense que c’est très clair qu’un parti politique, comme n’importe quelle entreprise d’ailleurs ou organisation, si [pendant les] trois-quarts du mandat il n’y a pas de chef, c’est pas ça qui va renforcer le parti.»

Message de Gendron

Pour sa part, le député péquiste François Gendron, doyen de l’Assemblée nationale, a fait part de ses réserves lors de deux entretiens privés avec Martine Ouellet. «J’ai toujours été un défenseur acharné que tous les députés devraient être à temps plein sur leurs responsabilités», a-t-il confié aux journalistes.

«Pour revaloriser le rôle des députés, il faut être dédié totalement», ajoute-t-il.

Un avis que Martine Ouellet accueille avec un grain de sel. «Les gens ont le droit d’avoir des opinions», dit-elle.

Même s’il voit sa candidature d’un bon œil, l’ex-syndicaliste et ténor du défunt SPQ-Libre, Marc Laviolette, s’inquiète aussi d’un possible double-rôle de la députée. «Je suis très réticent à ce que madame Ouellet soit députée indépendante et cheffe du Bloc en même temps, affirme-t-il. Ça va nuire au Parti québécois. On a besoin d’elle au Parti québécois.»

Ce dernier plaide plutôt pour une course à la chefferie après la fin du mandat en cours à Québec, en 2018.

D’autres élus, comme Véronique Hivon, ont plutôt choisi de réserver leurs commentaires jusqu’à ce que Martine Ouellet annonce sa décision, après le Conseil général du Bloc québécois, le 4 février prochain.

«Lorsqu’elle aura pris sa décision, on pourra voir comment cela favorisera pour le mieux les intérêts qu’on entend servir : ceux du Parti québécois, ceux du Bloc québécois, ceux du mouvement indépendantiste, a dit, diplomate, le leader parlementaire, Pascal Bérubé. C’est une situation inusitée, qui nécessite encore des réflexions qui ne sont pas terminées»

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