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Démarche référendaire du PQ : «Ma proposition est très proche de celle de Martine», dit Alexandre Cloutier

Démarche référendaire : «Ma proposition est très proche de celle de Martine», dit Cloutier

QUÉBEC – Alexandre Cloutier affirme être le mieux placé pour rallier les partisans de Martine Ouellet après la course à la chefferie. Dans cette quatrième et dernière entrevue avec les aspirants-chefs du PQ, le député de Lac-Saint-Jean explique comment il entend recréer l’unité au sein du parti, s’il l’emporte vendredi prochain.

Bien que les démarches référendaires des quatre candidats divergent beaucoup, Alexandre Cloutier croit être le plus à même de rallier les partisans de ses adversaires, particulièrement ceux de Martine Ouellet.

«Ma proposition est très proche de celle de Martine, a-t-il affirmé au cours d’une de ses dernières entrevues avant la tenue du scrutin, qui débute mercredi matin. Ma démarche souhaite définir le projet d’indépendance aujourd’hui, tel qu’il existe, répondre aux questions des gens, se mettre à l’ouvrage dès maintenant.»

Il cite notamment sa volonté d’utiliser les fonds publics pour préparer l’indépendance, contrairement à son principal rival, Jean-François Lisée. Alexandre Cloutier fait également valoir les «gestes fondateurs» pour la souveraineté qu’il entend poser s’il accède au poste de premier ministre.

«Je ne pense pas que l’indépendance est un boulet, au contraire», ajoute-t-il en référence aux propos de son adversaire, Jean-François Lisée, à Tout le monde en parle dimanche dernier. Ce dernier avait affirmé au sujet du référendum : «Je pense que c’est un boulet. Il faut être honnête. Entre 75 et 86 % des Québécois nous disent de ne pas faire de référendum dans un premier mandat.»

Courtiser le vote

Avec ces propos à quelques heures du début du scrutin, Alexandre Cloutier semble tendre la main aux partisans de Martine Ouellet qui pourraient déterminer le choix du prochain chef au deuxième ou troisième tour vendredi. Alors qu’il propose d’annoncer six mois avant les prochaines élections s’il tiendra un référendum, Martine Ouellet, elle, s’engage à consulter les Québécois dans un premier mandat. Pour sa part, Jean-François Lisée reporte le référendum après 2022.

Alexandre Cloutier lance d’ailleurs ce message aux partisans de Martine Ouellet pour les second et troisième tours. «Si vous voulez que l’indépendance soit portée, si vous voulez que l’indépendance soit modernisée, le seul autre choix possible, c’est de choisir la candidature d’Alexandre Cloutier», lance-t-il.

Crédit : PC

Loin de voir des similitudes avec sa position, Martine Ouellet a déjà qualifié Alexandre Cloutier de «flou mou» sur la question référendaire. Encore mardi matin, la candidate a dénoncé la démarche proposée par ses adversaires. «C'est la première fois au Parti québécois que l'indépendance est compromise, a-t-elle affirmé au cours de son bilan de campagne. Ce qu'affirment mes trois collègues est très dommageable pour l'ensemble du mouvement indépendantiste.»

Quant aux partisans de Jean-François Lisée, Alexandre Cloutier rappelle que son adversaire souhaite d’abord défaire le gouvernement Couillard aux prochaines élections. «Si l’objectif c’est de battre le gouvernement libéral, je me sens particulièrement bien placé pour y arriver», dit-il.

Porte ouverte

À la mi-septembre, Alexandre Cloutier a confié au chroniqueur Vincent Marissal, du quotidien La Presse, que cette seconde course à la chefferie serait sa dernière. Aujourd’hui, le député de 39 ans refuse pourtant de fermer la porte.

«Je ne ferme évidemment pas la porte, dit-il, mais je ne suis pas du tout dans cette logique-là. Je ne suis pas dans une logique d’une autre course au leadership. N’allez pas dire ‘Alexandre Cloutier pense se représenter dans une autre course au leadership s’il perd’, je suis dans un mode : je veux gagner la course au leadership.»

Il avait pourtant affirmé à La Presse : «Jamais je ne vais refaire une course au leadership». Mardi, il semblait avoir oublié ses propos du mois dernier. Il ne s’est jamais engagé à ne plus se représenter, advenant sa défaite, assure-t-il. «Je n’ai jamais dit ça, affirme Alexandre Cloutier. Le bout sur le ‘si je perdais’, il n’existe pas, il n’est pas entre guillemets.»

«Ce que j’ai voulu exprimer sur la présence ou non d’une autre course au leadership, c’est simplement de dire que je veux gagner», affirme-t-il.

Son équipe précise que le candidat n’a pas été mal cité par La Presse, mais plutôt «pas complètement cité».

Sortie de vote

Selon tous les sondages, Alexandre Cloutier et Jean-François Lisée sont au coude-à-coude pour l’élection qui débute mercredi. Le candidat compte notamment sur ses quelque 250 bénévoles «un peu partout à travers le Québec» afin de faire sortir le vote en sa faveur au cours des trois prochains jours.

«Je sais que c’est serré, convient le député de Lac-Saint-Jean. On est bien positionné pour y arriver. Maintenant, le seul mot d’ordre c’est : travail, travail, travail.»

NOTE : Cette quatrième entrevue avec les aspirants-chefs du PQ devait paraître la fin de semaine dernière. Un conflit d'horaire d’Alexandre Cloutier a forcé le report de la rencontre à mardi.

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