Deuxième année de Y'a du monde à messe qui vient de s'amorcer, et onzième saison de Curieux Bégin en cours de production pour diffusion à l'automne - toutes deux à Télé-Québec –, marathon d'écriture pour un roman, une série télévisée et une nouvelle pièce de théâtre, et nomination dans la catégorie Meilleure interprétation masculine – Premier rôle au Gala Québec Cinéma, un trophée qu'il pourrait bien enlever pour son rendement dans la peau du chirurgien esthétique dépressif du Problème d'infiltration, de Robert Morin: Christian Bégin avait de quoi sourire à la conférence de presse de dévoilement des finalistes aux Prix Iris, mardi dernier.
Celui qui vivait l'an dernier une sorte de renaissance professionnelle voit l'épiphanie se poursuivre en 2018.
«Ce sont de belles années, pour moi, en ce moment, reconnaît l'artiste. C'est une espèce de temps des récoltes, que je dis souvent, pour parler en termes agricoles! Oui, ce sont de belles années. On est dans la deuxième saison de Y'a du monde à messe, la onzième saison de Curieux Bégin, je suis en écriture pour une série télé, pour un roman, pour une autre pièce de théâtre, j'ai des projets de livres... La vie est foisonnante, en ce moment, professionnellement, pour moi. Je me sens vraiment plein de gratitude pour ça!»
Christian Bégin était d'ailleurs fier de souligner que le deuxième tour de piste de Y'a du monde à messe, qui a conservé sa case-horaire du vendredi, à 21h, comptera non pas 17 épisodes comme l'an dernier, mais 24, preuve du succès de l'émission et de la confiance que Télé-Québec lui témoigne.
«Je suis content d'avoir échappé, après 32 ans de métier, à une espèce d'enfermement de catégorie, a ajouté Christian Bégin. On n'a jamais fait de moi un animateur ou un acteur à temps plein. J'ai réussi à diversifier mon travail. J'ai créé une compagnie de théâtre il y a 22 ans pour ça (Les Éternels Pigistes, ndlr), j'écris pour le théâtre. De me rendre compte qu'après 32 ans de métier, on salue mon travail de comédien - parce que le comédien, on ne l'a pas vu beaucoup, dans les dernières années - ça me fait particulièrement chaud au cœur. Je suis très reconnaissant de ça.»
Le créateur fait bien sûr référence, avec ces propos, à sa nomination au Gala Québec Cinéma pour Le problème d'infiltration, œuvre encensée un peu partout lors de sa sortie, à la fin de l'été dernier.
Très heureux pour le réalisateur Robert Morin, qui goûte pour une rare fois au rayonnement populaire avec sa plus récente offrande, Bégin s'enorgueillit aussi d'avoir eu la chance de montrer une nouvelle facette de sa personnalité d'acteur dans ce long-métrage, dans lequel il a tourné «du jour 1 au jour final», mentionne-t-il, sur les 17 jours qu'ont duré les enregistrements.
«Que Robert ait eu cette audace, cette folie d'accepter de me confier ça, de m'accompagner là-dedans... Moi, je trouve que notre plus grand plaisir de comédien, c'est qu'on nous propose des choses qui ne sont pas qui on est. C'est ça, notre métier: ce n'est pas de nous jouer nous-mêmes, c'est de jouer quelque chose qu'on n'est pas. Robert a eu cette audace-là. Et je lui en suis vraiment reconnaissant», a complété Christian Bégin.