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L'irréductible Cinéma Beaubien est toujours bien vivant, 15 ans plus tard

L'irréductible Cinéma Beaubien est toujours bien vivant
RADIO-CANADA

En 2001, lorsque Cineplex Odéon annonçait la fermeture de son cinéma Dauphin, situé dans l'arrondissement Rosemont à Montréal, des résidents du quartier ont décidé de sauver l'institution.

En créant la Corporation du Cinéma Beaubien, ils ont alors racheté le lieu, que l'on connaît aujourd'hui sous le nom Cinéma Beaubien. Quinze ans plus tard, malgré les hauts et les bas de l'industrie, le Cinéma Beaubien a le vent dans les voiles.

Le Cinéma Beaubien est unique en son genre, puisqu'il est le dernier cinéma de quartier à Montréal. Sa mission: présenter des films francophones d'ici et d'ailleurs.

«On va chercher des petites perles rares qui ne sont pas diffusées à grande échelle.»- Mario Fortin, PDG du Cinéma Beaubien

L'établissement contribue aussi au rayonnement des films d'auteur dans la province. «On est souvent les premiers à présenter un film en exclusivité au Québec, souligne Mario Fortin, et puis après un premier week-end, mes confrères des autres cinémas en province vont dire "Oh wow, t'as bien fait avec ce film-là, est-ce qu'on peut l'avoir?"»

À l'ère du piratage et des plateformes numériques, alors que le cinéma Excentris a fermé ses portes l'an dernier, le Cinéma Beaubien résiste toujours.

Sa force: sa clientèle fidèle. Des gens comme Frédéric Thibaud qui fréquentent le Beaubien depuis une trentaine d'années.

« Souvent, on a tendance à voir les cinémas comme des mégaplex avec 22 salles, beaucoup de pop-corn, des gros films hollywoodiens, mais c'est bien aussi de pouvoir avoir des visions du monde locales, puis ça favorise la vie de communauté.» - Frédéric Thibaud, cinéphile

En 15 ans, les ventes annuelles de billets sont passées de 30 000 à 225 000. Chacun a sa raison de choisir le cinéma Beaubien.

«Les films qui viennent des pays par exemple comme la Suède ou autres pays, on ne les verra pas ailleurs qu'ici, ça, c'est sûr», affirme une autre cinéphile qui fréquente régulièrement le cinéma.

La prochaine étape pour les gestionnaires: moderniser les installations.

Le cinéma souffle quinze bougies cette année et ceux qui l'ont adopté espèrent qu'il restera présent encore de nombreuses années.

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