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Chrissy Teigen veut qu'on normalise l'utilisation du lait maternisé

Il existe plusieurs raisons de ne pas allaiter. Mais vous n'en avez besoin d'aucune.

Si vous avez des enfants, vous avez sans doute déjà entendu l’adage «Breast is best» (le sein est meilleur). Le lait maternel est le moyen le plus sain de nourrir un nouveau-né — il n’y a pas de débat là-dessus.

Et s’il y a manifestement encore beaucoup de progrès à faire en termes de normalisation de l’allaitement dans les espaces publics, une autre avancée pourrait aider la vie de plusieurs parents: la normalisation de l’utilisation du biberon.

Avec sa candeur charactéristique, Chrissy Teigen a demandé ce week-end à ses abonnés sur Twitter d’encourager une plus grande acceptation de l’utilisation du lait maternisé.

Il existe de nombreuses raisons de ne pas allaiter: une maladie, la radiothérapie, une chirurgie de réduction mammaire antérieure pendant laquelle on a dû enlever les canaux lactifères, des problèmes de santé comme l’insuffisance de tissu glandulaire, la prise de certains médicaments sur ordonnance. Certaines études suggèrent que des difficultés liées à l’allaitement peuvent exacerber la dépression post-partum.

Et bien sûr, ce ne sont pas toutes les familles qui incluent un ou des mères qui allaitent: les pères célibataires ou les hommes homosexuels avec des enfants en bas âge n’ont pas la possibilité d’allaiter, par exemple. Et si certaines mères adoptives de nourrissons peuvent induire la lactation pour allaiter leur enfant, l’utilisation d’un apport complémentaire est courante dans ces cas. De nombreuses mères adoptives optent aussi pour l’allaitement au biberon dès le départ. Tous ces choix sont valables.

De nombreux parents qui n’allaitent pas ou qui utilisent du lait maternisé éprouvent de la honte ou de la culpabilité — en partie parce que le message véhiculé autour de l’allaitement est que c’est un geste naturel et que tout le monde peut le faire.

«“Normaliser l’allaitement maternel” est une chose tellement énorme et merveilleuse», a écrit Teigen sur Twitter. «Mais je me suis sentie vraiment plus honteuse de devoir utiliser du lait maternisé à cause d’un manque de lait dû à la dépression et tout.»

Paulo Sousa / EyeEm via Getty Images

Mère de trois enfants, Stephanie Walton affirmait récemment au HuffPost que «l’allaitement l’a fait sentir comme si elle détestait son bébé». Elle a continué à essayer d’allaiter, même après que ses mamelons se soient fissurés et aient saigné, et après avoir développé du muguet et une mastite.

«Il y avait des moments où j’étais seule à la maison, et il pleurait et je me disais: “Oh, mon Dieu, s’il vous plaît, non. Je ne veux pas avoir à le nourrir”», dit-elle. «Et cela m’a fait me sentir si mal et coupable en tant que maman.»

De nombreux parents qui éprouvent ce genre de difficultés finissent par nourrir leurs enfants avec une combinaison de lait maternel et de lait maternisé, tandis que certains se fieront entièrement au lait maternisé. Bien que Santé Canada recommande l’allaitement comme la principale source d’alimentation infantile, l’organisation propose également des recommandations détaillées pour la préparation sécuritaire du lait maternisé pour nourrissons.

Les parents qui utilisent la formule pour bébés le font parce que c’est leur meilleure option. La plupart des mères canadiennes — 89% — allaitent leurs nouveau-nés, mais elles n’ont pas toutes recours exclusivement au lait maternel. Selon StatCan, les raisons les plus courantes d’arrêter l’allaitement avant six mois sont une production insuffisante de lait maternel ou des difficultés à allaiter.

Fed is Best, une fondation lancée en 2016, s’efforce de changer la perception du fait qu’«avec le sein, c’est mieux»; elle encourage les nouveaux parents à être moins anxieux à l’idée de compléter une faible production de lait maternel avec du lait maternisé ou de s’en remettre complètement au lait maternisé.

«Les mères ressentent souvent une pression immense de la part de la société et des protocoles actuels d’allaitement à exclusivement allaiter leurs nouveau-nés, même lorsqu’elles n’ont pas assez de lait pour le faire», indique le groupe sur leur site Web. Leur objectif est de soutenir les familles «dont les bébés ont connu des complications dans le cadre des protocoles d’allaitement en vigueur actuellement, ou qu’on a montré du doigt par rapport à leur choix d’une des nombreuses options d’alimentation approuvées cliniquement pour leurs bébés».

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l’anglais.

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