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Comment faire le ménage dans le financement des partis politiques

Ce que nous avons entendu jusqu'à maintenant nous porte à croire qu'il pourrait y avoir certains politiciens municipaux ou provinciaux, qui en retour de dons généreux à leur formation se sentent obligés de récompenser l'entrepreneur ou la firme d'ingénierie qui verse de gros montants aux caisses de partis. Ces allégations qui seront validées ou non par la Commission Charbonneau ne font qu'augmenter le cynisme que la majorité d'entre nous entretiennent envers toute la classe politique.
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Si nous en sommes rendus à tenir une commission sur l'industrie de la construction et le financement des partis politiques c'est que la façon d'amasser l'argent soulève quantité de questions et inspire des dizaines d'allégations. Ce que nous avons entendu jusqu'à maintenant nous porte à croire qu'il pourrait y avoir certains politiciens municipaux ou provinciaux, qui en retour de dons généreux à leur formation se sentent obligés de récompenser l'entrepreneur ou la firme d'ingénierie qui verse de gros montants aux caisses de partis. Ces allégations qui seront validées ou non par la Commission Charbonneau ne font qu'augmenter le cynisme que la majorité d'entre nous entretiennent envers toute la classe politique.

Notre système électoral accorde maintenant 1$ par électeur aux partis ayant pris part à l'élection. Le total de cette subvention est de l'ordre de 5,9M$. C'est cette somme que vous et moi en tant que contribuables versons aux partis politiques provinciaux une fois le scrutin terminé. C'est donc là un bon début pour renflouer les caisses électorales. Cela dit, le problème majeur du financement réside dans le fait que députés, ministres, maires ainsi que conseillers municipaux participent à la collecte de fonds pour leurs formations politiques respectives. Certaines formations, comme cella à été admis par plusieurs à la Commission Charbonneau, imposent même un objectif jusqu'à hauteur de 100,000$ par année à chaque ministre. Cet objectif sera moindre si la personne n'est que simple députée. J'imagine qu'il en est de même dans certaines municipalités.

Donc, comment régler ce problème une fois pour toutes et mettre fin aux prétendues ''magouilles'' qui polluent le monde politique depuis que la démocratie existe? Rien de plus facile. Si les élus veulent vraiment faire disparaître toute forme de financement illégale et d'accointance avec certains personnages du monde interlope ils n'ont qu'à adopter une loi. Non pas une loi sur l'éthique et la transparence telle que proposée par Nathalie Normandeau à la Commission Charbonneau, mais plutôt une loi plus restrictive envers les élus provinciaux et municipaux. Cette loi interdirait à toute personne élue comme député, maire ou conseiller de participer à toute activité de financement dédiée à renflouer les coffres du parti. Il en va de même pour les sous-ministres ainsi que les ministres.

Je vous entends déjà, ou plutôt j'entends déjà les présidents de chaque formation demander, mais comment allons-nous donc financer nos activités, campagnes publicitaires et rassemblements partisans? C'est pourtant fort simple avec une loi claire et juste pour tous. Chaque parti politique provincial ou municipal devra, s'il veut amasser des fonds, nommer des personnes parmi leurs membres qui seront requis afin d'amasser des sommes d'argent qui devront obligatoirement être déclarées au DGE et qui bien évidemment ne dépasseront pas le montant autorisé par la loi, par personne. Ces collecteurs de fonds, toujours selon la loi, seront tenus de ne divulguer en aucun temps et à aucun élu qui sont les donateurs. Ainsi aucune personne n'ayant fait un don ne pourra attendre un retour d'ascenseur de la part de l'élu. Voyons si et comment réagira le gouvernement à cette simple et peu coûteuse solution venant d'un tout aussi simple citoyen qui a à cœur le futur d'un peuple et la restauration d'un système mené par la démocratie et non le pouvoir de l'argent.

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Nathalie Normandeau en entrevue avec le Huffington Post Québec

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