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Commission des droits de la personne: Tamara Thermitus conteste sa possible destitution

Visée par des allégations d’abus de pouvoir, elle est en arrêt de travail depuis octobre.
Tamara Thermitus, à gauche, devait piloter une Consultation sur la discrimination systémique et le racisme au Québec. Elle a plutôt été remplacée par un Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination.
LA PRESSE CANADIENNE
Tamara Thermitus, à gauche, devait piloter une Consultation sur la discrimination systémique et le racisme au Québec. Elle a plutôt été remplacée par un Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination.

QUÉBEC – La présidente de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Tamara Thermitus, demande au gouvernement d'attendre la fin de l'enquête du Protecteur du citoyen avant d'entamer un processus de destitution à son endroit.

Mme Thermitus, qui est en arrêt de travail depuis octobre dernier, est visée par des allégations d'abus de pouvoir et de mauvaise gestion. L'enquête du Protecteur du citoyen – un organisme qui relève de l'Assemblée nationale – à son endroit est toujours en cours.

La semaine dernière, un rapport commandé par la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, en venait à la conclusion que la présidente de la CDPDJ doit quitter ses fonctions. La vérificatrice externe, l'ex-sous-ministre Lise Verreault, disait que Mme Thermitus n'a pas ce qu'il faut pour «redresser la situation» au sein de la Commission.

Le 3 mai, Mme Thermitus a envoyé une lettre au président de l'Assemblée nationale du Québec, Jacques Chagnon, pour lui demander de faire respecter ses droits, mais aussi d'être entendue par les parlementaires «au moment opportun». M. Chagnon a rendu la lettre publique mardi.

«Je tiens à être entendue et à ce que la lumière soit faire sur cette affaire, écrit Mme Thermitus. Demander ma démission ou de destituer alors que le processus devant le Protecteur du citoyen n'est pas encore terminé constitue un grave déni de justice et une entrave aux principes de justice naturelle les plus élémentaires.»

L'avocate de formation souligne qu'elle est la première femme noire à occuper le poste de présidente de la CDPDJ et qu'elle a passé sa carrière à défendre les droits de la personne, notamment dans le règlement du dossier des pensionnats autochtones.

Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont déjà réclamé sa démission. Le gouvernement Couillard, de son côté, envisagerait de déposer une motion pour la destituer, mais pas avant le dépôt du rapport du Protecteur du citoyen.

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