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Commission sur le printemps 2012 : Bergeron rejette les critiques

Commission sur le printemps 2012: Bergeron rejette les critiques
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Le ministre de la Sécurité publique du Québec défend la commission spéciale d'examen sur les événements du printemps 2012 annoncée mercredi par le gouvernement. Stéphane Bergeron déplore que les syndicats policiers veuillent boycotter ses travaux, mais il estime tout de même que tous les points de vue y seront représentés.

Trois syndicats policiers ont affirmé plus tôt qu'ils ne coopéreraient pas avec la commission, soit l'Association des policiers provinciaux, la Fédération des policiers municipaux et la Fraternité des policiers et des policières de Montréal.

Les syndicats dénoncent notamment le fait que la commission se tiendra à huis clos. Le président de la Fédération des policiers municipaux, Denis Côté, considère que l'exercice « ne répondra pas aux valeurs de transparence et d'indépendance ».

Les syndicats policiers désapprouvent aussi le fait que la commission n'aura pas de pouvoir contraignant.

Le ministre Bergeron déplore la décision des syndicats. Il souligne toutefois que la direction des services de police devrait quand même représenter le point de vue des policiers à la commission. « On a des indications que le SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] et la SQ [Sûreté du Québec] participeraient à l'exercice », dit-il. De plus, même si les syndicats seront absents, « ça n'exclut pas que des membres puissent décider d'y participer sur une base individuelle », ajoute le ministre.

En entrevue à Radio-Canada, M. Bergeron balaie du même souffle les critiques des syndicats. « On entend une chose et son contraire depuis le début ».

M. Bergeron affirme qu'il en va de même à propos de la nomination des commissaires puisque le gouvernement, dit-il, se voit reproché d'avoir nommé l'ancien ministre péquiste de la Sécurité publique Serge Ménard - jugé trop proche des policiers - tandis que d'autres le critique pour avoir nommé l'ancienne présidente de la CSN Claudette Carbonneau - considérée trop proche des militants et des mouvements étudiants.

« Ce que ça me dit, c'est qu'on a une commission bien équilibrée », conclut le ministre.

Le troisième commissaire nommé est le juge à la retraite Bernard Grenier. En présentant mercredi leur mandat à tous trois, Stéphane Bergeron, a indiqué que le but de la commission n'était pas de trouver des coupables, mais plutôt de « tirer des leçons » pour « prévenir une telle crise sociale à l'avenir ».

M. Bergeron affirme que la commission abordera le rôle des policiers, sans toutefois s'ingérer dans le travail du comité de déontologie policière qui enquête déjà sur plusieurs plaintes concernant ces événements.

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