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Les commissions scolaires forcées de se serrer la ceinture de nouveau

Les commissions scolaires devront encore se serrer la ceinture
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Les contribuables québécois recevront leur avis d'imposition scolaire en retard, cette année, mais il s'agit d'un inconvénient mineur pour les commissions scolaires québécoises qui devront composer avec de nouvelles compressions budgétaires.

Le retard dans l'envoi des comptes de taxes scolaires s'explique par l'absence de budget provincial. Élu en mai dernier, le gouvernement de Philippe Couillard doit faire adopter son premier budget à la mi-juillet. Ce n'est qu'à ce moment que les Commissions scolaires obtiendront confirmation de leurs crédits budgétaires.

Ils pourront ensuite eux-mêmes procéder à l'adoption de leur budget respectif, une étape qui devrait être franchie au début du mois d'août.

« Ça complique les choses parce qu'on a déjà préparé la rentrée scolaire », explique la présidente de la Commission scolaire des Patriotes, Hélène Roberge, en entrevue à Radio-Canada. « Quand on arrive avec des informations très tardives du gouvernement, et qu'on ne peut adopter notre budget, oui, ça complique l'organisation. »

Nouvelles compressions budgétaires

Le délai dans l'adoption du budget est toutefois un bien petit caillou dans le soulier des commissions scolaires qui doivent encaisser de nouvelles compressions budgétaires. « Nous savions qu'il y aurait des compressions additionnelles, mais jamais nous n'avions anticipé des compressions de cette ampleur », déplore Mme Roberge.

« C'est vraiment un casse-tête parce qu'à la Commission scolaire des Patriotes nous avons vraiment un fonctionnement décentralisé, l'argent est dans les écoles, on garde un minimum dans les centres administratifs », poursuit-elle.

Mme Roberge souligne que la moyenne des coûts administratifs des commissions scolaires s'élève à 5 % et il est de 3,8 % à la Commission scolaire des Patriotes. « Nous en sommes très fiers », souligne-t-elle. Elle ajoute toutefois qu'il est devenu impossible de faire davantage d'économies dans les services administratifs de la commission scolaire.

Des choix déchirants

« Les compressions au niveau administratif ont les faits depuis plusieurs années, on est rendu à un niveau où on ne peut plus couper davantage. On va quand même regarder ce qu'on peut faire pour diminuer le moins possible le service aux élèves. »

« On ne peut pas toucher les services essentiels », souligne Mme Roberge. Les écoles devront donc trouver des façons de réduire leur budget sans toucher à l'essentiel de leur mission. « Ça peut être des livres de bibliothèques [qui ne seront pas achetés] », illustre-t-elle. Ce sont des choix qui appartiennent aux écoles. »

Les budgets alloués aux commissions scolaires ont été diminués au cours des dernières années par les gouvernements qui se sont succédé à Québec. Les libéraux de Philippe Couillard ont imposé une réduction supplémentaire de 5,8 millions de dollars à la commission scolaire des Patriotes, une réduction budgétaire qui porte le total des compressions à 16 millions de dollars au cours des dernières années.

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