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Corneille de retour au Québec avec son dernier album, «Les inséparables» (PHOTOS) (VIDÉO)

(PHOTOS) (VIDÉO) Corneille inséparable du Québec

Les inséparables, le titre du nouvel album de Corneille, pourrait être vu comme un clin d'oeil envers les Québécois qui ne l'ont pas lâché malgré une absence prolongée (5 ans) due à des déboires judiciaires avec son ancienne maison de disque. Lors de son lancement jeudi, il était visiblement content de retrouver son public à Montréal et le plaisir était réciproque.

Bien sûr, Les inséparables, c'est plus que ça. Pour Corneille, c'était d'abord et avant tout le besoin de s'exprimer sur ce discours identitaire très présent, tant en Europe qu'en Amérique, qui ne doit pas, selon lui, créer de frontières ou de lignes de division. «À la fin de l'écriture de l'album, je me suis rendu compte que le thème de l'unité revenait souvent. J'ai décidé que ça faisait un bon titre d'album.»

Même après sa brève prestation, Corneille semblait calme et serein. Très content d'être là, comme il l'a répété, mais il semble aussi que la paternité lui ait redonné un souffle de création. La création pure.

«J'ai été obligé d'être dans l'altruisme avec mon fils car je dois m'occuper de lui. Je ne lui change pas les couches à 4h du matin en espérant qu'il me dise merci. Je le fais parce que c'est plus fort que moi, que je veux qu'il soit bien. Cet altruisme m'a aidé à sortir de mon individualisme et ça a débordé sur d'autres choses. Ca m'a permis de mettre mon ego de côté dans la création.»

Même vocalement, il a changé sa façon de chanter, dit-il, parce qu'il chantait du Nat King Cole à son fils pour l'endormir, et non dans un but de performance. «Je me suis rendu compte que je préférais ma voix comme ça, quand elle n'était pas forcée.»

Être père semble l'avoir davantage recentré sur ce qui est important. «Il y a un personnage qui se crée autour d'un artiste qui connait beaucoup de succès.» Ce personnage s'inquiète de savoir si ce qu'il fait tournera à la radio, ou de ce que les médias vont dire de lui, par exemple. «Tout ça fait partie de mon ego. Ce n'est pas moi, le créateur. Le créateur devrait être capable de créer en étant que la source créative. Il a fallu que je retrouve ça car le plaisir de créer est là-dedans.» Ne plus écouter toutes ces autres voix qui viennent court-circuiter l'essentiel.

Les inséparables, déjà disque d'or en France, intègre des influences hip hop, mais on y reconnait aussi des traces de reggae et même de compas parfois dans les rythmes et arrangements. Il a retrouvé un vieux complice, dit-il, Marco Volcy, avec qui il bricolait des chansons dans un sous-sol de Laval, une dizaine d'années auparavant. Plusieurs collaborateurs ont aussi apporté leur touche le temps d'une chanson ou deux. TLF, groupe de rap français, Lokua Kanza, Soprano et La Fouine, autres rappers français.

Même son look jeudi soir était plus près du kit de rap que du costume de dandy auquel il nous avait habitué. Mais la signature Corneille reste entière, car le fond reste fortement rythm'n' blues et les textes d'un positivisme un brin romantique.

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