
Le Berliner Ensemble, un théâtre berlinois, a partagé des images de son auditorium afin de donner aux spectateurs une idée de l’expérience qu’ils vivront lors de sa réouverture après la pandémie de la COVID-19.
Environ 70 % des sièges de l’auditorium ont été supprimés; une rangée sur deux est libérée et les sièges des autres rangées sont disposés individuellement ou par deux.
Ces mesures, prises pour respecter la distanciation sociale, ne seront exploitées qu’à partir du mois de septembre puisque le théâtre ne rouvrira pas avant. Les sièges retirés qui ne seront pas utilisés seront rénovés pendant qu’ils ne serviront pas.
«Les sièges ont été supprimés au cours des dix derniers jours afin de trouver des solutions créatives qui respectent les mesures de sécurité face au coronavirus, a déclaré à Dezeen Oliver Reese, directeur artistique du Berliner Ensemble. L’auditorium ressemble maintenant à une véritable installation, ce ne sont pas seulement des rangées vides. En enlevant les sièges, les autres sont plus faciles d’accès.»
Plusieurs mesures de sécurité strictes
Outre la réduction du nombre de sièges, le Berliner Ensemble appliquera à la réouverture du théâtre une série de mesures pour garantir le respect des règles sanitaires qui stipulent une distance minimale de 1,5 mètre.
«Les billets seront contrôlés sans contact, les spectateurs devront porter un masque jusqu’à leur siège et il y aura un système de gestion de la foule pendant l’entrée, a déclaré Oliver Reese. L’ordre d’entrée sera strictement réglementé. Les invités seront amenés à leur place par petits groupes afin que les distances entre les visiteurs individuels, les couples ou les groupes puissent être respectées.»
Un casse-tête en France
En France, «dans les zones vertes, les salles de spectacle et les théâtres vont ouvrir à compter du 2 juin», a récemment annoncé le premier ministre Édouard Philippe. Mais cette réouverture ne s’annonce pas aussi simple que prévu. «Beaucoup de pièces ont été annulées, il ne suffit pas de rallumer les projecteurs», expliquait ainsi Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point sur BFMTV.
«La distanciation sociale, c’est l’antithèse de ce que nous voulons faire, rassembler les gens. Et ouvrir les salles de spectacles avec une jauge dégradée (amputée de sa capacité), ce n’est pas viable économiquement», déplorait également à l’AFP Malika Séguineau, du Prodiss, première organisation patronale du spectacle musical dans le privé.
Ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.
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