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COVID-19: finalement, tout peut s'arrêter

Un projet photo dans les rues de Montréal pour se souvenir de la vie à l'arrêt.
Kokho

En quelques jours, les frontières, les restaurants, les bars, les parcs… Tout a fermé. Distanciation sociale.

Les vitrines des magasins dits «non essentiels» sont placardées d’affiches sur la COVID-19, espérant retrouver vite et en sécurité leurs clients.

Les comptoirs des caisses sont vitrés, les vendeurs ont des masques, des visières, des gants, on ne paye plus cash.

On fait la queue à deux mètres les uns des autres et on entre au compte-gouttes dans les magasins.

Les marchés et certains grands magasins ont carrément installé des lavabos à l’entrée.

À la pharmacie, un vendeur me suit, accompagné d’un panier: je dois désormais lui pointer du doigt ce que je veux acheter. Lui s’occupe de déposer les articles dans le panier. Plus rien ne doit être touché en magasin. Si tu touches, tu payes.

Dans la rue, les parents disent à leurs enfants de pas s’approcher de la petite fille en face à cause d’un méchant virus. Mais que bientôt ça ira mieux.

On ne se croise plus, on a peur les uns des autres.

Des clôtures sont installées au bord des rues pour permettre aux passants de respecter la règle des deux mètres.

Les héros sont devenus les épiciers, les caissiers, le personnel médical. Ils ont enfin de la reconnaissance.

Tout ce que l’on repoussait reprend un sens et va se frayer un chemin: le sans contact. Des caisses automatiques, des ordinateurs, des distributeurs, commander en ligne, faire l’école en ligne. Le musée, le théâtre, les concerts, le sport. Tout est virtuel.

Je discute avec les gens, dans la rue, dans les magasins.

Ils veulent tous retrouver notre poissonnier, aller manger entre amis au bistro du coin, caresser un chien au parc parce qu’il est gros et poilu, essayer des nouveaux cours tous les mardis comme le kickboxing, la salsa, la méditation, les crêpes lituaniennes.

Vivre, quoi.

Alors maintenant, nous serons une génération entière qui sait.

Une génération qui sait que tout peut s’arrêter d’un coup.

Kokho
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