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Culture du viol : «Ce n'est pas à Manon Massé de faire l'éducation de tout le monde»

La porte-parole de Québec solidaire somme les partis de faire leurs devoirs.
Manon Massé, députée de Ste-Marie-St-Jacques et porte-parole de Québec solidaire.
LA PRESSE CANADIENNE
Manon Massé, députée de Ste-Marie-St-Jacques et porte-parole de Québec solidaire.

QUÉBEC – Même si elle l'avait offert au député Gerry Sklavounos - qui a par la suite refusé - la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, dit qu'elle ne peut pas éduquer l'ensemble des députés sur ce qu'est la «culture du viol».

L'élue s'est montrée bien découragée devant les nouvelles révélations d'inconduite sexuelle visant le député d'Argenteuil, Yves St-Denis, qui s'est retiré du caucus libéral mardi matin.

«À un moment donné, ce n'est pas à Manon Massé de faire l'éducation de tout le monde sur c'est quoi la "culture du viol"», a laissé tomber Mme Massé, qui parlait d'elle à la troisième personne.

«J'invite les whips qui ont une responsabilité par rapport à la discipline de leurs députés à faire leur travail et à faire en sorte que ça cesse pour permettre un milieu sain de travail pour tout le monde, incluant celles à venir.» Elle fait valoir qu'il existe aussi des «outils» pour traiter la question, comme la politique de harcèlement de l'Assemblée nationale.

Le 98,5 FM révélait que M. St-Denis avait envoyé une photo pornographique montrant un homme qui se fait faire une fellation à une employée libérale. Il aurait aussi démontré des excès de colère envers d'autres employées du parti.

La whip libérale, Nicole Ménard, confirme qu'elle était au courant de la situation depuis décembre dernier. Elle a incité la plaignante à porter plainte, mais n'a pas rencontré M. St-Denis pour faire le point avec lui.

Alors que les élections approchent, Mme Massé croit qu'il est possible pour les partis politiques de faire le tri des nouveaux candidats sur la question du harcèlement.

À son avis, «des questions bien placées» sur l'existence de la culture du viol et les blagues de mauvais goût, entre autres, peuvent aider à déterminer qui prend la situation au sérieux ou non.

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