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Francos: la plénitude rock de Daniel Bélanger

Francos: la plénitude rock de Daniel Bélanger
Daniel Bélanger / Facebook

Le très respecté auteur-compositeur-interprète Daniel Bélanger a partagé plusieurs chansons de son riche répertoire, samedi soir, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. Ce sont des relectures relativement costaudes qui attendaient les spectateurs rassemblés dans la salle Wilfrid-Pelletier.

Il a de la verve (quoiqu’il a peut-être moins parlé qu’à l’habitude) le charismatique artiste. Il est pas mal pince-sans-rire aussi. Et surtout, il a de magnifiques pièces qu’il livre la plupart du temps avec inventivité. Visiblement, bien du monde en est conscient, car ce spectacle offert à la Place des arts était en fait une supplémentaire à celui livré au Métropolis, les 30 et 31 mars. Ces temps-ci, on accourt au spectacle de Daniel Bélanger.

Le bonheur, malgré tout

Le récent disque Paloma se veut serein et positiviste et il semble que c’est l’atmosphère que Bélanger veut reproduire dans cette nouvelle série de concerts.

Avec l’aide de quatre musiciens (Guillaume Doiron à la guitare, Jean-François Lemieux à la basse, Alex McMahon à la batterie puis Alain Quirion aux percussions et à bien d’autres instruments), Bélanger a décidé cette fois d’offrir ses morceaux dans une formule résolument rock. Par exemple, le hors-d’œuvre Tout viendra s’effacer a été livré avec enthousiasme et félicité grâce notamment aux motifs très énergiques à la basse et à batterie. Le geste de Bélanger, également, participait à l’atmosphère de joie. Même les cours solos de Doiron et de McMahon, vers la fin du morceau, participaient à cette ambiance.

Ensuite, la très efficace Chante encore (de l’album Rêver mieux - 2001), qui s’est prolongée dans un duel entre McMahon et Quirion, était dans la même veine, avec une signature beaucoup plus rock, voire rageuse. «Parle-moi et rassure-moi / Chante encore dans mes oreilles / Comme si tout allait bien / Prends mon corps contre ton corps / Prends mon âme, retiens-la bien / Console-moi et chante encore…» Ces mots pourtant si doux, fonctionnent à merveille dans cette fournée rock’n’roll.

Après la seconde offrande, le chanteur a pris un moment pour s’adresser à l’audience, en grande partie vendue d’avance. Incapable de placer les premiers mots en raison des chaleureux applaudissements, il a dû patienter un instant. Finalement : «Merci de vous exprimer ainsi. Ne vous laissez pas intimider par cette salle; elle est à nous.»

À la suite de quelques allusions aux tristes événements récents vécues dans ce bas monde, il a envoyé Sortez-moi de moi (Quatre saisons dans le désordre). Superbe introduction à la fois planante et vigoureuse. Derrière les musiciens, des images d’un métal en ébullition étaient projetées sur grand écran. 30 secondes après, sur ce même écran, une main géante - rappelant l’excellent vidéoclip A New Error du trio allemand Moderat – servait de symbole au profond texte de l'artiste.

Il faut préciser que malgré cette fougue rock qui a alimenté le concert, surtout la première moitié, le spectateur était soumis à une sorte d’apesanteur quasi permanente; Bélanger et sa bande arrivant à passer le lyrisme et la limpidité qui caractérisent souvent le travail de Bélanger. Mentionnons à ce sujet la géniale Intouchable et immortel, la puissante Métamorphose ou encore l’éthérée et sentimentale Te quitter.

Certes, Bélanger a chanté cinq ou six nouvelles compositions qui composent son récent disque Paloma (lire notre entrevue au sujet de l’album). Mais, il eut été difficile pour lui de passer à côté de plusieurs vieilles pièces qui ont marqué ses 25 années de carrière. Pensons à Cruel (en fin de spectacle), Les temps fous (qui a le pouvoir de nous faire oublier un moment), Opium (même dans une version transformée elle a toujours autant d’effet sur le public), Le parapluie (en version country-folk rock sur laquelle Doiron a joué de la steel guitar) ou encore Rêver mieux.

De cette émotion

Encore et toujours, des mélodies craquantes, un jeu musical d’une précision chirurgicale et des paroles de chansons de haut calibre. En outre, une escorte de musiciens hors pair. On a aimé cette facture de rock alternatif proposée par Bélanger et ses acolytes. Par moment, ce concert est même sensationnel. Fait notable, qui peut s’avérer un bémol pour certains, ces arrangements robustes provoquent beaucoup moins de frissons…

Daniel Bélanger offrira ce spectacle dans plusieurs villes québécois, d’ici le printemps 2018.

La liste des chansons offertes :

  • Tout viendra s’effacer
  • Chante encore
  • Les temps fous
  • Tu peux partir
  • En mon bonheur
  • Fou n’importe où
  • Dans un Spoutnik
  • Intouchable et immortel
  • Il y a tant à faire
  • Métamorphose
  • Ère de glace
  • Te quitter
  • Rêver mieux
  • Le parapluie
  • Le fil
  • Opium
  • Cruel

VOIR AUSSI:

Louis-Jean Cormier et Martin Léon aux FrancoFolies

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