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Visite au BAPE: l'ex-ministre Daniel Breton affirme qu'il a bien agi

BAPE: Breton n'aurait rien à se reprocher
PC

QUÉBEC - Alors que l'opposition souhaite l'entendre davantage, l'ex-ministre de l'Environnement Daniel Breton a déclaré jeudi qu'il avait bien agi en se rendant visiter l'automne dernier le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE).

Au lendemain d'une commission parlementaire où l'ex-vice-président du BAPE Pierre Fortin a affirmé que cette visite avait provoqué un malaise, M. Breton a affirmé qu'il répéterait l'exercice si c'était à refaire.

«C'était la chose à faire, a-t-il dit en point de presse. Ça s'est fait sur un ton courtois, tout le monde le dit.»

Le député de la circonscription de Sainte-Marie - Saint-Jacques a expliqué le malaise des commissaires par le caractère exceptionnel de son passage dans les bureaux de l'organisme gouvernemental, qui relève du ministère de l'Environnement.

«Peut-être que c'est parce que comme ils n'avaient jamais vu le ministre de l'Environnement, ils n'étaient pas à l'aise», a-t-il dit.

Selon l'ex-ministre, qui a démissionné en novembre à la suite d'une controverse à propos de loyers impayés, les cinq témoignages entendus mercredi ont démontré qu'il s'était bien comporté.

«Ça été confirmé que je n'ai fait ni intimidation, ni ingérence», a-t-il dit.

M. Breton a précisé qu'il n'avait jamais réclamé les numéros de téléphone cellulaire des commissaires du BAPE.

Sa garde du corps avait pris l'initiative de demander une liste de numéros de téléphone dans le cadre d'une procédure de sécurité habituelle.

«Il semblerait que les gens de sécurité demandent ces informations-là, mais moi je n'ai jamais demandé ça, je n'étais pas au courant», a dit le député.

L'ex-ministre s'est retrouvé au centre d'une controverse, l'automne dernier, à la suite d'une visite dans les bureaux du BAPE.

M. Breton a aussi soutenu qu'il n'avait jamais eu l'intention d'appeler les commissaires, bien qu'ils disent avoir été mis en garde par le ministre qu'il se ferait entendre en cas d'insatisfaction envers le travail de l'organisme.

«Non, c'est faux. Je confirme, je persiste et je signe», a-t-il dit.

Devant les députés qui l'ont entendu en commission parlementaire, mercredi, le commissaire Michel Germain a affirmé qu'il avait commencé à accorder de l'importance à la mise en garde de M. Breton après avoir appris que les numéros de téléphone avaient été transmis.

Constatant jeudi que M. Breton continuait de s'expliquer à ce sujet, le député libéral Pierre Paradis, qui estime que M. Breton a été contredit mercredi, réclamera la comparution de l'ex-ministre lors de la prochaine séance de la commission parlementaire, où les péquistes sont en minorité.

«Même son successeur est venu en commission, assermenté, a-t-il dit. On va traiter tous les témoins de façon égale et de façon correcte et je pense qu'il peut venir nous répéter ça si c'est sa vérité. À ce moment, il le fera sous serment avec les conséquences que ça peut comporter.»

Le député de la Coalition avenir Québec Éric Caire a garanti que sa formation appuiera la demande des libéraux, ce qui ouvre la porte à la comparution de M. Breton.

«L'opposition est majoritaire et à partir de là, je n'ai pas de doute sur le fait que la commission va s'entendre sur le fait que M. Breton doit et va être convoqué», a-t-il dit.

Les libéraux souhaitent entendre d'autres témoins pour faire la lumière sur ce qui s'est passé durant cette visite du 24 octobre.

Jeudi, M. Breton a d'ailleurs croisé M. Paradis dans un corridor de l'Assemblée nationale, juste avant le point de presse du député libéral.

Le péquiste a soulevé des doutes sur une intervention de l'ancien ministre libéral de l'Environnement Pierre Arcand, en marge de l'examen des impacts environnementaux du gaz de schiste.

«Quand Pierre Arcand s'est prononcé sur le gaz de schiste, ça c'était de l'ingérence», a-t-il dit.

M. Paradis n'a pas engagé le débat, se limitant à formuler son invitation.

«Moi là, j'ai hâte de t'entendre en commission», a-t-il dit.

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