Quelles leçons tirer du coup de tonnerre électoral de lundi ? Avant d'échafauder des hypothèses politiques, il faut regarder les chiffres. Ils parlent très fort.
Par rapport à 2012, seulement 100 000 électeurs supplémentaires ont participé à l'élection. Les variations se sont donc faites pour l'essentiel à l'intérieur de l'électorat existant. Les voici:
Plusieurs constats:
1. Il y a véritablement eu transfert de vote francophone du PQ vers le PLQ.
2. Il y a eu un recul de la CAQ, par rapport à 2012. François Legault n'a fait aucun progrès dans l'électorat.
3. La progression de QS a été faible et pourrait théoriquement être presque totalement expliquée par le report des voix d'ON de 2012.
Le fait majeur de l'élection est donc le déplacement du vote francophone, dans tout le territoire, du PQ vers le PLQ. Un signal extrêmement fort.
Le second fait majeur est l'incapacité de la CAQ à rallier un seul nouvel électeur. Il a au contraire perdu 17% de ses électeurs de 2012. Cette réalité est masquée par la chute de la CAQ avant la campagne, puis sa remontée partielle pendant la campagne. Mais cela signifie que, comme le PQ, la CAQ semble condamnée à un séjour structurel dans l'opposition.
Le troisième fait majeur est l'absence de départ des électeurs péquistes vers Québec Solidaire, malgré l'arrivée de PKP. Il n'y a donc pas eu hémorragie des péquistes de gauche. Cette réalité est masquée par l'obtention d'un troisième député de QS, à l'arraché.
Le film de la campagne
Pour comprendre la cause de ce transfert de vote francophone péquiste vers le PLQ, il faut revoir le film de la campagne.
Lire la suite de ce billet sur le blogue personnel de Jean-François Lisée
>Élections 2014: les résultats, les réactions et les blogues du HuffPost
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