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Démissions à l'Enquête fédérale: l’AFAC veut un «leadership autochtone robuste»

L'association affirme qu'elle «demeure très préoccupée» à l'égard de la «réussite» de l’Enquête nationale.
PC/Jonathan Hayward

L'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) affirme que ses «inquiétudes» à l'égard du calendrier des audiences de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées sont accentuées par l'annonce de la démission de la directrice générale — qui vient s'ajouter à quatre autres départs au sein de l'organisation depuis le lancement en septembre.

L'AFAC réclame, dans un communiqué publié lundi, un «leadership autochtone robuste» à la suite de la démission de la directrice générale, Michèle Moreau, annoncée vendredi dernier pour des «raisons personnelles».

L'association affirme qu'elle «demeure très préoccupée» à l'égard de la «réussite» de l'Enquête nationale, qui en est à son «huitième mois de fonctionnement».

«Toutes nos inquiétudes à propos de l'importance de s'en tenir à un calendrier avant et après le report des audiences communautaires de la collecte de la vérité pour la durée de l'été sont exaspérées par l'annonce de la démission de Mme Moreau. Il est essentiel que l'Enquête nationale retrouve la stabilité opérationnelle dès que possible afin de retrouver la confiance de tous ceux et celles qui se sont investis dans sa réussite», a déclaré par communiqué la présidente intérimaire de l'AFAC, Francyne D. Joe.

Selon l'AFAC, la commissaire en chef Marion Buller a confirmé à la mi-juin à des familles de victimes que les commissaires allaient demander une prolongation de leur mandat. Les commissaires sont censés présenter un rapport final d'ici la fin de 2018.

Samedi, la présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ) — association membre et distincte de l'AFAC — disait croire en entrevue qu'il y avait lieu de s'inquiéter d'une nouvelle démission au sein de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Aussi, Viviane Michel déplorait que son organisation n'ait pas encore obtenu de confirmation formelle pour sa participation aux audiences.

Sur ce point, Fanny Wylde, avocate pour l'Enquête nationale, a assuré lundi qu'il y avait eu des rencontres à la mi-juin — notamment à Trois-Rivières — pour confirmer de vive voix la participation de plusieurs groupes au Québec, notamment auprès de représentants de Femmes autochtones du Québec. Un document écrit — détaillant notamment les modalités de la participation — devait suivre dans les 30 jours.

Me Wylde a souligné qu'un peu plus de 100 institutions avaient appliqué au pays pour obtenir la «qualité pour agir» — selon les termes de l'Enquête nationale. Elle a indiqué que des conférences de presse étaient prévues cette semaine pour faire le point sur les travaux de l'Enquête nationale.

Le 15 juin, les avocats de l'Enquête nationale — dont Me Wylde — ont rencontré les avocats de certaines parties qui avaient notamment la qualité pour agir, dont Femmes autochtones du Québec. «J'avais le mandat de leur confirmer qu'elles avaient bel et bien la qualité pour agir et qu'elles recevraient sous peu les formalités par écrit», a-t-elle indiqué.

«Il faut comprendre que Femmes autochtones du Québec, c'est l'une des organisations qu'on a rencontrées le plus souvent depuis le début de nos travaux», a ajouté l'avocate, disant que des rencontres avaient eu lieu notamment en septembre, en octobre, en novembre et en janvier avant celle de la mi-juin.

Me Wylde a souligné que la première phase d'audiences auprès des familles des survivants devait être complétée avant que ne débute la deuxième phase avec les institutions.

«Les audiences auprès des familles et des survivants vont se poursuivre à partir de l'automne et au début de l'hiver, et ensuite la deuxième phase avec les institutions va s'amorcer», a-t-elle estimé, tout en disant qu'elle ne pouvait pas établir un échéancier avec précision.

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