Les funérailles du président du Sénat Pierre Claude Nolin, qui est mort jeudi soir, ont lieu jeudi en la basilique Notre-Dame, à Montréal. Les personnalités politiques présentes à la cérémonie ont été unanimes à saluer un homme rassembleur et loyal.
Présent à la cérémonie, le premier ministre Stephen Harper a loué le courage, la rigueur et la loyauté du sénateur.
Il a regretté aussi la perte d'un homme d'unité. Très tôt, a dit M. Harper, « [Pierre Claude Nolin] a compris l'importance de l'unité pour le succès politique ».
« Je rends hommage à l'un des parlementaires les plus distingués, les plus dévoués et les plus courageux de notre génération. »
— Stephen Harper
Pour sa part, l'ancien premier ministre Brian Mulroney, en paraphrasant Roosevelt, a rendu hommage à celui qu'il a qualifié de « happy warrior » (heureux guerrier).
Il a parlé d'un sénateur « assidu et dévoué », d'un militant conservateur « loyal » et d'un père « attentif et aimant ».
« Si tous ceux qui ont travaillé à ses côtés sont unanimes pour souligner sa détermination et sa volonté de gagner, tous ceux qui ont eu à croiser le fer avec lui vous diront également avec quels courtoisie et respect il traitait ses adversaires. »
— Brian Mulroney
Pour Pierre Claude Nolin, témoigne encore M. Mulroney, « si la victoire était importante, ce n'était pas à n'importe quel prix ». Il se gardait, précise-t-il, de sombrer dans « les attaques personnelles ou la diffusion de rumeurs malicieuses », car, pour lui, « une victoire teintée de méchanceté ou de malice n'en valait pas la peine ».
Un rassembleur
Présent également aux funérailles, l'ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard a évoqué un « gentilhomme, un homme de solidarité, un gars ouvert » qui « n'avait pas d'ennemi ».
Gilles Duceppe, l'ex-chef bloquiste, a souligné lui aussi la gentillesse de l'homme avec qui il avait de « bonnes relations », même s'ils ne « partageaient pas les mêmes idées ».
« Quand on parle de progressiste-conservateur, ça a toujours l'air un peu contradictoire. Dans son cas, c'était vrai. »
— Gilles Duceppe
Pour sa part, Philippe Couillard a salué « un Québécois qui a fait sa marque, bien sûr au Québec, mais également sur la scène fédérale, qui s'est distingué par une implication très forte, un enracinement au Québec qui ne s'est jamais démenti ». Il a souligné également « le courage de [Pierre Claude Nolin] de prendre des positions politiques qui étaient à la limite de sa formation ».
Un autre hommage appuyé, celui du député néo-démocrate Yvon Godin, qui rappelle que M. Nolin a été le seul conservateur au Parlement fédéral qui a appuyé l'idée d'avoir des juges bilingues à la Cour suprême du Canada, en dépit de l'opposition de son parti.
« Pierre Claude Nolin était le seul conservateur - toutes confondues, la Chambre des communes et le Sénat - qui a supporté mon projet de loi des juges de la Cour suprême bilingues. [...] Qui a été contre son parti, parce que son parti était contre. Alors cette personne-là, c'est une grande personne. »
— Yvon Godin, député néo-démocrate
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