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«On est à bout»: des parents d'enfants lourdement handicapés lancent un cri du coeur (VIDÉO)

«On est ici parce qu’on est à bout, parce qu’on est fatigués de se battre.»

QUÉBEC – Des parents d’enfants lourdement handicapés lancent un cri du cœur au gouvernement Couillard. Ils veulent éviter d’être obligés de placer leur fils ou leur fille en CHSLD dès l’âge adulte.

Après avoir déposé une pétition de plus de 6500 signatures, ces parents envisagent de se tourner vers les tribunaux pour que l’aide financière du gouvernement se poursuive après l’âge de 18 ans.

« On est ici parce qu’on est à bout, parce qu’on est fatigués de se battre. On a besoin d’aide, mais absolument », a lancé Marie-France Beaudry, fondatrice de Parents pour toujours, qui était accompagnée de son fils André.

« Quand mon fils a eu 18 ans, on s’est levé le matin, le handicap était toujours là, la maladie était toujours là. Sauf que je n’avais plus d’allocation familiale, je n’avais plus aucun soutien », déplore-t-elle.

Mme Beaudry, ainsi qu’une dizaine d’autres parents, étaient de passage au Parlement à l’invitation du député caquiste François Paradis, porte-parole en matière de santé et de services sociaux.

Il existe, depuis un an environ, un programme de soutien pour les enfants handicapés. Mais cette aide financière prend fin le jour de leurs 18 ans, et les parents doivent alors demander l’aide sociale pour leurs enfants.

Martin Houle a une fille handicapée de 15 ans. « Dans trois ans, je vais perdre le contrôle de mes finances, dit-il. Je ne vais probablement pas me retrouver à la rue, mais je n’aurai plus aucun acquis. L’aide sociale, ce n’est pas une option pour moi. »

Silence radio de M. Barrette

Mme Beaudry dit qu’elle a contacté le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à deux reprises pour le rencontrer, mais n’a eu aucune réponse de sa part. Elle demande à Québec le même soutien monétaire que les familles d’accueil.

Le député Paradis, de son côté, ose espérer que le ministre Barrette sera sensible à ce cri du cœur.

« Le message est simple, au final. C’est de faire en sorte qu’on retrouve cet équilibre, cette équité. Il est temps qu’on se penche là-dessus, puis qu’on regarde ce qu’il faut faire. Mais il faut faire quelque chose. »

Si la situation ne change pas, Mme Beaudry, qui est une maman monoparentale, entrevoit le pire, tant pour son fils André que pour elle.

« Si je mets mon fils en famille d’accueil ou, encore pire, en CHSLD, sa santé va décliner totalement, donc il va coûter encore plus cher à la société et moi aussi, parce que je vais déprimer… »

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