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Deux girafes naines découvertes en Afrique étonnent les scientifiques

Cette pathologie, rare chez les animaux sauvages, est observée pour la toute première fois chez les girafes.

Des taches brunes, de grandes pattes fines et un cou encore plus long pour pouvoir attraper les feuilles les plus haut placées. Voilà les principales caractéristiques des girafes… en temps normal. Car deux spécimens nains ont été découverts sur le continent africain, au grand étonnement des scientifiques.

La première découverte a eu lieu en Ouganda en 2015: une girafe de 2,8 mètres a été aperçue, un gabarit infiniment plus petit que celui de ses congénères, qui oscillent le plus souvent entre 4 et 6 mètres. Trois ans plus tard, en 2018, un deuxième animal de 2,6 mètres a été enregistré en Namibie.

Concrètement, les deux girafes mâles naines sont dotées de pattes bien plus courtes que le reste de l’espèce. Elles ont aussi un cou plus long (pour la girafe ougandaise) ou plus court (pour celle de Namibie).

Depuis, les scientifiques étudient les deux animaux, et ont fait paraitre leurs conclusions dans une revue spécialisée le 30 décembre dernier. Ils expliquent que la taille réduite des deux animaux par une pathologie connue sous le nom de «dysplasie squelettique», qui se manifestent pas «des troubles cartilagineux ou squelettiques qui entraînent parfois un développement osseux anormal».

Cette maladie est connue: elle affecte généralement les humains mais aussi les animaux domestiques. En revanche, elle est très rarement observée chez les animaux sauvages. Et comme le soulignent les experts, c’est la première fois que des cas sont rapportés chez les girafes.

Comment expliquer son apparition? C’est là tout le mystère.

Selon les premières études menées sur des animaux en captivité présentant des troubles similaires, cette maladie a été associée à la consanguinité et à un manque de diversité génétique. Mais l’origine de cette pathologie chez les animaux sauvages reste inconnue.

«Malheureusement, il n’y a sans doute aucun avantage à cette petite taille», a expliqué à l’agence Reuters Julian Fennessy, co-fondateur de la Fondation pour la protection des girafes. Et d’évoquer de possibles difficultés pour se nourrir mais aussi se reproduire, au vu de leur taille pas forcément adaptée à celles des femelles de leur espèce.

À noter que si les deux spécimens ont réussi à survivre dans la phase plus critique de l’enfance, la girafe ougandaise n’a pas été aperçue depuis mai 2017. Celle de Namibie a elle été observée au mois de juillet 2020.

Ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.

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