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Deuxième guerre mondiale: le monde se souvient des victimes d'Auschwitz, libérées il y a 70 ans (VIDÉO)

Le monde se souvient des victimes d'Auschwitz

Il y a 70 ans, le 27 janvier 1945, les soldats de l'Armée rouge arrivaient dans le camp de concentration d'Auschwitz, en Pologne. Aujourd'hui, le monde commémore la libération du plus grand camp de concentration nazi.

Une vingtaine de chefs d'État, dont le président ukrainien Petro Porochenko, le président allemand Joachim Gauck et le président français François Hollande se sont rendus à Auschwitz pour rendre hommage à ceux qui n'en sont jamais sortis. Quelque 300 survivants étaient aussi présents. Ils portaient des foulards rayés au cou en référence aux uniformes barrés de bleu et de blanc qu'ils devaient revêtir à leur arrivée au camp nazi.

Parmi les personnalités qui ont pris part à l'événement, on compte le réalisateur Steven Spielberg, auteur notamment du film « La Liste de Schindler » et père de la Fondation de la Shoah, qui a filmé les témoignages de 53 000 survivants de l'Holocauste.

Les participants à la cérémonie se sont rassemblés sous une énorme tente qui recouvre le portail et les rails de Birkenau, une section du vaste camp où les victimes étaient tuées dans des chambres à gaz.

Plus d'un million de personnes ont été tuées, des Juifs en grande majorité, dans le camp de concentration d'Auschwitz. C'était aussi un camp de travail forcé au profit de l'industrie chimique allemande, dont certains produits ont été utilisés dans les chambres à gaz.

Vladimir Poutine, qui était présent en 2005 aux côtés d'autres chefs d'État pour la commémoration, n'a pas fait le déplacement cette année. Dans un contexte de très forte tension politique, les autorités polonaises ne lui ont pas adressé d'invitation diplomatique complète. « Il y a une guerre en cours dans l'est de l'Ukraine », a déclaré le ministre polonais de la Justice Cezary Grabarcyk. « On peut difficilement imaginer, dans ces conditions, que nous puissions accueillir le président russe. »

Le directeur de cabinet de Poutine, Sergueï Ivanov, a toutefois envoyé un message soulignant le rôle de l'Armée rouge dans la victoire de 1945 et ajoutant que les soldats soviétiques avaient « non seulement sauvé le peuple juif, mais aussi tous les peuples d'Europe et du monde ».

Le président polonais Bronislaw Komorowski a exprimé « respect et reconnaissance » aux soldats soviétiques qui ont libéré Auschwitz. Il a cependant, dans le même discours, semblé mettre sur un pied d'égalité « les deux totalitarismes », nazi et soviétique, rappelant l'extermination à Katyn des élites polonaises par les services spéciaux de Staline.

Hollande rassure les Juifs français

Avant de se joindre à la commémoration polonaise, le président français François Hollande s'était déjà adressé auparavant à ses compatriotes juifs, lors d'une cérémonie à Paris au mémorial de la Shoah, pour leur assurer qu'ils avaient bel et bien « leur place » en France. Faisant référence à l'attentat antisémite commis début janvier dans un supermarché casher, le président a promis que la France « protégera tous ses enfants, qu'elle ne tolérera aucune insulte, aucun outrage, aucune profanation ».

Du côté de l'Allemagne, la chancelière Angela Merkel avait appelé hier le monde à la vigilance « pour la défense de la liberté, de la démocratie et du droit ».

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